En attendant le verdict final de la Cour constitutionnelle, les députés, et à leur tête leur Président, se félicitent de la mise en place des nouvelles règles de fonctionnement et d'organisation qui ont été prévues par le nouveau réglement intérieur. «L'instance législative est prête pour accueillir le président du gouvernement», a déclaré Karim Ghellab à l'issue de la séance du vote -à l'unanimité- du nouveau texte. «Cette session durera quatre mois au lieu de trois», a-t-il insisté et «cela, afin d'améliorer le rendement de l'instance en termes de production législative». Le vote des partis de l'opposition en faveur du nouveau règlement intérieur a été pour sa part obtenu moins difficilement que prévu. «Ceci résulte de la logique de l'entente qui a été adoptée lors de l'élaboration des nouvelles dispositions», explique Abdellatif Ouahbi, le président du groupe parlementaire du PAM qui a voté pour le nouveau règlement. L'impact de la période transitoire a été donc peu ressenti lors de cette période de démarrage des travaux du Parlement. Celui-ci, soulignons-le, doit maintenant s'attaquer à l'épineuse question de la présidence des commissions, aussitôt après avoir accordé le vote de confiance à Benkirane. Pour sa part, le président du groupe du PJD, Abdelaziz El Omari, a appelé les députés du parti «à plus d'efficacité dans leur rendement». Les 107 parlementaires du parti ont déjà tracé les grands axes de leur action parlementaire, qui sera marquée par leur soutien à l'action du gouvernement. Deuxième chambre L'accompagnement se fera essentiellement sur les aspects relatifs à l'adoption des nouvelles lois et aux discussions au sein des commissions. «La loi organique des finances et celle des membres du gouvernement» auront la priorité, selon les députés du parti de la lampe. Des réglages restent à apporter au niveau de la composition du bureau, dont le poste de 1e vice président est toujours vacant après la démission de Mohamed Aâmara. «Nous avons ajourné la question relative à la constitution d'un bureau de 13 ou 14 membres», souligne Abdellah Bouanou, membre du bureau, qui est l'un des 3 candidats du parti aux côtés de Slimane El Amrani et Mohamed Yatim. Les rapports avec la chambre des conseillers sont les nouveaux points inscrits à l'ordre du jour de Ghellab. Le contrôle que l'instance présidée par Mohamed Cheikh Biadillah devra exercer, d'ici son renouvellement en mars prochain, sera certainement plus rude. Les conseillers qui assisteront à la séance de présentation du programme du gouvernement, sans pouvoir le voter, doivent par contre tenir compte du nouveau règlement intérieur adopté et procéder à l'harmonisation des deux modes de fonctionnement. «La deuxième chambre a été absente du débat, et nous avons connu une période d'inertie depuis la nomination du nouveau président du gouvernement», reconnaît Abdelhamid El Fatihi, le chef du groupe fédéral au sein de la deuxième instance législative, qui sera appelée elle aussi à renouveler ses commissions et à les revoir à la baisse en raison du seuil constitutionnel de 120 sièges.