Modification du règlement intérieur, instauration de nouvelles commissions permanentes, désignation de nouveaux chefs des groupes parlementaires. Sans grande surprise, ce sera Karim Ghellab qui assumera la présidence du Parlement. C'est ce qu'ont convenu de voter les partis composant la coalition gouvernementale (PJD, PI, MP et PPS) et qui disposent d'une majorité confortable de 217 sièges. Et ce lors de la première session plénière du Parlement qui se tiendra aujourd'hui à 15h. Pour leur part, les prochaines sessions devraient se pencher sur des dossiers moins évidents mais tout aussi essentiels pour assurer le fonctionnement du nouveau Parlement, notamment la modification du règlement intérieur, l'instauration de nouvelles commissions permanentes et le choix de leur président, la désignation de nouveaux chefs des groupes parlementaires... Déjà, plusieurs parlementaires appellent à revoir à la hausse le nombre de ces commissions pour atteindre 8 au lieu de 6 que compte aujourd'hui le Parlement. Mustapha Ghazoui, député PPS, motive cette proposition par la nécessité d'une meilleure efficacité du rendement du Parlement, ainsi que le fait que nombre de sièges de la première Chambre soit passé de 325 à 395. Selon Abdellah Bouanou, membre du secrétariat général du PJD, «les nouvelles commissions parlementaires devraient également être créées en adéquation avec les secteurs contenus dans la nouvelle structure gouvernementale dont l'annonce est prévue prochainement». Notons que les commissions permanentes de la première Chambre sont aujourd'hui au nombre de six. Il s'agit notamment de la commission des affaires étrangères, de la défense nationale et des affaires islamiques, la commission de la justice, la législation et des droits de l'Homme, ainsi que la commission de l'Intérieur, de la décentralisation et des infrastructures. Concernant les modifications qui doivent être ajoutées au règlement intérieur du Parlement, et ce, conformément aux dispositions de la nouvelle Constitution, «celles-ci doivent concerner, entre autres, la méthodologie de vote de la déclaration du gouvernement ou encore la relation entre les institutions relevant du Législatif et celles de l'Exécutif... », souligne M. Bouanou. Pour ce qui est des groupes parlementaires, le règlement intérieur actuel fixe la formation d'un groupe parlementaire à un minimum de 20 députés. Ainsi sept partis politiques devraient pouvoir former des groupes parlementaires. Il s'agit notamment du Parti de la justice et du développement (107 sièges). Ce dernier n'a pas encore tranché quant à la présidence de son groupe parlementaire. Pour sa part, le groupe parlementaire du parti de l'Istiqlal (60) devrait être dirigé par Noureddine Moudiane. Le Parti authenticité et modernité (47) a choisi Abdellatif Wahbi comme chef de son groupe parlementaire. Le Mouvement populaire (32) devrait voir rempiler Mohamed Moubdii, l'Union constitutionnelle (23), l'Union socialiste des forces populaires (39), le Rassemblement national des indépendants (52) n'ont pas encore choisi leur chef parlementaire. Pour sa part, le Parti du progrès et du socialisme n'a obtenu que 18 sièges et devrait composer avec un ou plusieurs partis pour former un groupe parlementaire.