Quatre jours après la mise en place du nouveau bureau de la chambre des Représentants, les 8 membres du bureau tiennent ce mardi après-midi une réunion qui sera consacrée à l'officialisation de la feuille de route à adopter pour l'actuelle session parlementaire. La fixation de l'ordre du jour de la première séance plénière sera aussi évoquée, en attendant sa validation par les présidents des groupes parlementaires. Le nouveau président issu de la majorité aura toujours, en suspens, la problématique de l'incompatibilité des fonctions durant cette rentrée. La question risque de se poser avec encore plus d'acuité, si l'USFP obtient gain de cause auprès de la Cour constitutionnelle, saisie pour donner son avis sur la question. Ahmed Zaidi, qui a préféré le statut de 5e vice président du Parlement à celui de président de son groupe parlementaire, sera aux côtés de Chafik Rachadi du RNI et de Abdellatif Ouahbi du PAM. Les représentants des trois partis de l'opposition auront leur mot à dire lors de l'établissement de l'ordre du jour des questions, ainsi que lors de la formation des commissions. Le nouveau bureau, qui comprend en plus des 3 membres de l'opposition, 5 membres de la coalition gouvernementale, risque encore une fois de sombrer dans les calculs partisans. C'est probablement la raison pour laquelle la réforme du règlement intérieur du Parlement sera confiée à une commission spéciale. Treize parlementaires se penchent pour leur part sur le nouveau plan d'action destiné à renforcer les moyens humains et logistiques de l'instance législative, l'une des missions que le président du Parlement s'est engagé à concrétiser durant cette rentrée. séance plénière, qui sera consacrée au vote du nouveau règlement intérieur, sera aussi soulevé durant cette réunion inaugurale des travaux du nouveau Parlement, avant que la mouture finale du projet ne soit soumise à l'avis de la Cour constitutionnelle. C'est pourtant le renouvellement des commissions parlementaires qui reste la grande priorité du nouveau bureau. L'ingénierie financière du nouvel Exécutif sera donc très attendue par les députés, qui vont adapter la nouvelle structure des commissions en fonction des nouveaux pôles de l'organisation gouvernementale. Que ce soit du côté de la majorité ou de celui de l'opposition, une entente existe déjà sur plusieurs points, essentiellement la hausse du nombre de commissions, de 6 actuellement à 8, ainsi que sur la révision des modes de contrôle des ministres. Un autre comité conjoint a été mis en place pour travailler simultanément sur les diverses propositions formulées par les groupes parlementaires. Les amendements qui font jusqu'à présent l'unanimité concernent la fixation d'un échéancier clair pour l'adoption des nouvelles lois organiques, mais également pour l'implication de la deuxième Chambre dans le nouveau cadre d'examen et de vote des lois.