La rentrée parlementaire se fait aujourd'hui avec un seul point à l'ordre du jour : l'élection du nouveau président pour les trois prochaines années, ainsi que celle des membres du bureau. Le passage des députés aux urnes sera dépourvu de suspense. L'échec de la majorité à présenter un candidat commun, ainsi que la décision de l'USFP de s'abstenir lors de cette séance indiquent que rien n'arrivera à Ghellab, soutenu par une majorité composée de 217 parlementaires de la coalition gouvernementale , ainsi que des 12 députés représentant l'alliance des partis du centre et du parti de «l'Avenir». L'élection de l'ancien ministre de l'Equipement et des transports à la tête de la présidence de la première Chambre n'a pas été obtenue facilement au sein du parti de la balance. La proposition de Ghellab, qui a été classé 3e au sein de la circonscription de Ben M'sik à Casablanca avec moins de 6.000 voix, n'a pas réussi à convaincre plusieurs composantes de l'Istiqlal. Cette question ne devra pas cependant peser lourd aujourd'hui. Le groupe parlementaire de l'USFP a décidé pour sa part de s'abstenir du vote lors de cette séance d'ouverture. Pour leur part, les deux leaders au sein de l'opposition, Salheddine Mezouar et Mohamed Cheikh Biadillah ont eu des rencontres séparées avec le nouveau président du gouvernement. «L'opposition parlementaire, ses nouveaux statuts et droits au sein de la Constitution ainsi que l'harmonisation des règlements intérieurs et les procédures de validation des lois», ont été au centre des échanges, expliquent des responsables au sein du parti de la lampe qui ajoutent aussi que le RNI s'est déplacé au siège du PJD avec une forte délégation comprenant aussi Rachid Talbi Alami et Maâti Benkaddour. La rencontre entre Benkirane et Biadillah, qui s'est faite avec la présence de Jamaâ El Moatassim , s'est pour sa part focalisée sur les relations du futur gouvernement avec la deuxième Chambre durant cette étape transitoire. La rentrée parlementaire sera dominée par deux dossiers chauds. Le premier concerne le renforcement des attributions des députés, avec une présence très remarquable des jeunes au sein de l'instance législative. La nouvelle feuille de route des parlementaires donne la priorité aussi à l'harmonisation avec la loi organique des deux Chambres, qui a déjà été adoptée durant cette étape de préparation du nouveau règlement intérieur. La session d'automne devra par la suite continuer selon un agenda qui sera établi par le futur président de la Chambre des représentants. La mise en place des commissions parlementaires devra pour sa part se faire selon une nouvelle répartition selon le pourcentage des sièges obtenus par tous les partis présents au Parlement. La majorité est la mieux placée pour tenir les commandes durant cette phase de renouvellement des instances dirigeantes.