* Le consensus demeure irréalisable entre les groupes parlementaires sur les meilleurs moyens de diminuer le taux dabsentéisme. * Une batterie de mesures serait en gestation pour inciter les députés et conseillers à regagner lenceinte parlementaire. Le phénomène de labsentéisme porte réellement atteinte à la crédibilité de laction parlementaire. Le constat du président de la Chambre des conseillers, Mohamed Cheikh Biadillah, a relancé le débat sur les meilleures manières de contrecarrer ce phénomène et inciter les mandataires de la nation à rejoindre les bancs des deux Chambres. Jusquà présent, aucun consensus na été obtenu entre les groupes parlementaires au sein de linstance législative. Certains, comme le président de la 2ème chambre, pensent que les mesures contraignantes ne serviront probablement à rien et «quil est de la responsabilité des partis politiques de veiller à ce que les députés assistent aux séances publiques». Les partis de lopposition campent toujours sur les suggestions quils ont déjà formulées. Que ce soit pour le PJD ou lUSFP, qui ont déjà préparé un projet de loi pour lutter contre labsentéisme, il va falloir appliquer des mesures «disciplinaires» à lencontre de ceux qui boudent le Parlement sans aucune raison valable. Des amendes de 1.000 DH ou encore la publication des noms des députés absents sans motif valable figurent parmi les mesures prônées par les deux partis. Hormis ces propositions, dautres réflexions tendent actuellement à améliorer les conditions de travail des députés au sein des deux Chambres. Les députés se sont souvent plaints de labsence déquipements et de «cadre» adéquat pour bien remplir leurs mandats. Dautres suggestions ont été émises proposant de faciliter les conditions de déplacement à Rabat durant les deux jours de mardi et mercredi qui coïncident avec la séance des questions orales. Des packages incluant transport aérien et logement sont préconisés comme outils devant diminuer le taux des absentéistes. Il faut remarquer quaucun indicateur sur le taux dabsentéisme na été établi. Les estimations les plus pessimistes le situent à plus de 60%. Ce qui constitue un sérieux handicap pour une réelle implication des députés et des conseillers dans la discussion et lélaboration des projets de lois et du contrôle constitutionnel sur le gouvernement. Il reste à souligner que malgré le taux dabsentéisme inquiétant, la session dautomne a été très active puisque 21 projets de lois ont été adoptés après une deuxième lecture.