Rentrée parlementaire : La session d’automne sera chaude

* La session d’automne du Parlement marocain sera ouverte le 02 octobre 2009 par le traditionnel discours du Souverain qui trace les principales priorités du gouvernement et des parlementaires.
* Cette session sera aussi marquée par la discussion et le vote de la Loi de Finances 2010 où les parlementaires n’ont qu’une faible marge de manœuvre.
* Le spectre de l’absentéisme plane toujours sur le rendement des députés marocains.
La rentrée parlementaire pour la deuxième année de l’actuelle législature est très attendue. Parce que la session d’automne est toujours marquée par le discours inaugural du Souverain qui constitue la feuille de route de l’instance législative. Et pour cette session, le gouvernement présentera le projet de Loi de Finances à la discussion au vote des députés.
Une étape qui s’est montrée le plus souvent infructueuse en raison des restrictions constitutionnelles qui entourent la marge de manœuvre des députés. En effet la Constitution marocaine interdit aux parlementaires d’émettre des amendements qui seraient de nature «à augmenter les charges ou diminuer les recettes de l’Etat». Ce qui cantonne le plus souvent le Parlement marocain en une chambre d’enregistrement des idées gouvernementales.
La rentrée parlementaire sera aussi une occasion pour mesurer le rendement de l’opposition. Les deux dernières sessions ont été marquées par une forte implication des groupes parlementaires de l’opposition à travers un record enregistré en matière de questions écrites et orales. Même si les parlementaires ont pu relever un laxisme flagrant concernant la disponibilité des membres du gouvernement à répondre à toutes les questions. Des groupes comme l’Union des Mouvements Populaires ou l’Union Constitutionnelle ont des questions écrites ou orales restées sans réponse pendant deux ou trois sessions. Ce qui suscite des interrogations quant à la portée du contrôle exercé sur le travail gouvernemental.
Parallèlement le spectre de l’absentéisme plane toujours sur le rendement des députés marocains. Malgré toutes les mesures instaurées pour contrôler le taux d’absence des députés, il semble que cette pratique nécessite des solutions radicales pour tempérer ses effets dévastateurs sur l’image même du Parlement.
A noter que le projet du code de la route et le projet de loi sur le code du consommateur seront les 2 principaux textes que les députés devront entériner lors de cette session d’automne.