* La nouvelle session de la première législature sera un test pour les nouvelles mesures instaurées contre labsentéisme. * Les commissions veulent rendre plus éclectiques les questions débattues en plénière. * Beaucoup de divergences subsistent sur les grands textes à voter. La session de printemps va être certainement chargée pour les députés des deux Chambres. Pour cette première année législative il sagit plutôt, comme le constate Aziz Chahir, politologue chercheur à lUniversité Hassan II de Casablanca, de «trouver dabord des terrains dentente sur les grands projets en cours. On ne doit pas sattendre, note-t-il, à une accélération du rythme des travaux parlementaires. Au contraire les débats risquent dêtre longs». Même si les hauts responsables parlementaires tentent de mettre en avant que les deux Chambres vont accélérer la cadence de leur action, Aziz Chahir, lui, ne partage pas cet optimisme. «Pour une première année législative, il est rare que le gouvernement puisse proposer des projets de loi qui pourraient être votés du jour au lendemain. Nous avons lexemple de la dernière législative qui a légué un retard à lactuelle législature que celle-ci devra dabord surmonter avant de pouvoir proposer des choses nouvelles». Aziz Chahir note aussi que «les deux Chambres ont encore de grandes difficultés à gérer le temps qui leur est imparti pour la discussion des textes proposées au vote. Actuellement, les commissions parlementaires veulent rendre les séances plénières plus éclectiques dans le choix des questions posées». Cest pour dire que cette session dautomne sera essentiellement dédiée aux moyens de trouver les meilleures méthodes pour rationaliser davantage le travail parlementaire. Dun autre point de vue, et comme le souligne Aziz Chahir, «le taux dabsentéisme reste lun des points les plus difficiles à surmonter lors de lactuelle session». «Jusquà maintenant, note-t-il, le règlement intérieur na pas été dissuasif pour une bonne partie des élus qui ne siègent que rarement au sein de lenceinte parlementaire. Dautres points restent aussi en suspens, et concernent essentiellement le travail accompli durant les intersessions parlementaires. Pour la période séparant les deux sessions, les commissions permanentes ont décortiqué les lois organiques du Conseil constitutionnel, ainsi que deux autres textes relatifs au tourisme et à lamélioration de la qualité des produits alimentaires.