C'est parti pour la nouvelle aventure marocaine au sein du Conseil de sécurité. Le Maroc, qui représentera l'Afrique, mais aussi le monde arabe et islamique jusqu'en 2014, a un sérieux coup à jouer durant cette période, essentiellement concernant le sujet sensible de la marocanité du Sahara. L'épisode de l'an dernier, relatif aux incidents du camp de Kdim Izzik, a permis à la diplomatie marocaine de tirer les conclusions qui s'imposent au sujet du soutien au plan d'autonomie qui est la base des pourparlers avec les séparatistes. Dans l'attente de la tenue du 9e round des négociations, cette élection permettra au Maroc de banaliser davantage les visées du plan dédié aux provinces sahariennes qui veut avant tout garder l'unité de l'Etat. Les diplomates marocains à l'ONU tenteront, durant ce début de mandat, d'insuffler un nouveau souffle au plan marocain. La mise en place d'un nouveau gouvernement, ainsi que la restructuration du champ de la diplomatie parlementaire sont des atouts supplémentaires pour le nouveau statut onusien du Maroc.L'engagement en faveur du peuple palestinien est le second souci des diplomates marocains basés à New York. L'année 2012 verra une nouvelle tentative de reconnaissance de l'Etat palestinien, qui peut considérer que la voix du Maroc lui est déjà acquise, après l'échec des pays arabes en septembre à réunir les 9 voix nécessaires pour la présentation de la demande au Conseil de sécurité. Aux termes de la Charte de l'ONU, si l'assemblée générale et les autres organes de l'Organisation n'adressent aux gouvernements que des recommandations, le Conseil est le seul habilité à prendre des décisions que les membres sont tenus d'appliquer, conformément à la Charte.