Le compte sur carnet reste l'un des placements les plus apprécié des épargnants. Et ce même si son taux de rémunération se place à des niveaux relativement bas depuis plusieurs exercices. Cette année, le rendement de ces comptes sur carnet a pris quelques couleurs et est fixé à 1,86% sur la période juillet-décembre 2017. Le niveau de rémunération des comptes sur carnet est resté relativement bas ces dernières années, même s'il affiche une légère remontée sur le second semestre de l'année. Les placements dans ce type de produit rapporteront ainsi 1,86% net entre juillet et décembre 2017 contre 1,81% sur la première partie de l'année. Or, ceux-ci rapportaient pas moins de 3% il y a encore 4 ans. Ces placements sont généralement rémunérés selon un taux minimum fixé par BAM (à l'opposé des DAT dont la rémunération est déterminée par les banques) et ainsi indexé au taux du bon du Trésor à 52 semaines. Le rendement du compte sur carnet est, du coup, influencé par les levées du Trésor sur cette maturité. Sauf que ces taux ont eux-mêmes baissé à cause du faible appétit du Trésor et de l'amélioration des conditions de liquidité des investisseurs. Ce qui a creusé le taux du compte sur carnet durant ces dernières années. Avec la poursuite de l'amélioration des finances publiques – en raison de la discipline budgétaire observée depuis 2011-, le déficit budgétaire s'est allégé de 5,1MMDH à fin octobre 2017 par rapport à la même période de l'année précédente pour s'établir à 30,4 MMDH. Du coup, le Trésor limite ses interventions sur le marché domestique qui représente tout de même sa principale source de financement. Ceci dit, la forte demande sur les maturités courtes a sensiblement stimulé le taux d'intérêt des obligations de 1 an. C'est cette détente des taux obligataires qui impacte, par conséquent, le rendement d'autres placements financiers dont notamment les comptes sur carnet. Ceci dit, la baisse du rendement ne semble pas décourager les ménages. Ils restent friands de ce type de produit qui représente –avec les autres produits bancaires classiques- un de leurs placements favoris, puisque c'est leurs simplicités et leurs souplesses qui étaient les plus encensées. Il est possible de constituer un compte sur carnet à partir d'une épargne de 100 DH jusqu'à un versement plafonné à 400.000 DH, sans être contraint de payer une commission à l'ouverture ou à l'utilisation. Il permet également un suivi facile et continu puisque toutes les opérations sont transcrites sur un livret à la disposition du client. L'encours des comptes sur carnet a dépassé actuellement les 150 MMDH, soit environ 38% de plus qu'il y a cinq ans.