Vaccination, rattrapage vaccinal, sensibilisation, guerre déclarée aux fake news... Le département d'Amine Tahraoui n'a rien laissé au hasard dans sa lutte contre la propagation de la rougeole. Et les résultats sont probants. Le point. Suivez La Vie éco sur Telegram Aux grands maux, les grands remèdes. Face à la propagation, «inhabituelle», de la rougeole, le département de la Santé et de la protection sociale est fortement mobilisé pour la circonscrire, mais aussi pour avancer vers son éradication. Présentant un exposé devant le Conseil de gouvernement du jeudi 6 février, le ministre Amine Tahraoui a précisé les contours des mesures prises par l'Exécutif en vue de contenir la maladie. En effet, c'est un plan multiaxial qui a été adopté. À commencer par le déclenchement d'un plan national de veille et de riposte à l'épidémie. Ce qui s'est traduit par le renforcement du dispositif de surveillance et l'augmentation du niveau de vigilance sanitaire et d'alerte, mais aussi la mise en place de protocoles et de mesures d'accompagnement pour la détection précoce et la confirmation des cas. D'ailleurs, en amont, des séances de formation ont été prodiguées aux professionnels de la Santé pour qu'ils puissent être à même de procéder à une telle détection. Menant la guerre sur tous les fronts, il a été procédé à la préparation des structures hospitalières pour l'accueil des cas compliqués. Et ce, tout en élaborant des mises à jour évolutives, dont la dernière en date a été opérée en janvier dernier, en fonction de la situation épidémiologique. Outre l'extension de la campagne nationale de vaccination, le plan de riposte, qui bat son plein, comporte également un levier non moins important qui consiste en la vérification du statut vaccinal d'au moins 95% de la population cible avec un rattrapage vaccinal pour la rougeole dépassant 90%. En gros, apprend-on, cette population est estimée à plus de 10,5 millions d'enfants. Dont plus de 3,8 millions relevant de l'enseignement primaire, alors que le reste se répartit entre les -5 ans, les élèves du préscolaire et ceux du collège et du secondaire. Cet intérêt particulier se comprend du fait que c'est dans ce milieu que le risque de contagion est le plus fort. Un effort qui a donné des résultats probants, puisque, au 3 février, le taux de vérification du statut vaccinal a dépassé les 85%, alors le taux de rattrapage par le vaccin rougeole-rubéole a, lui, couvert plus de 52% de la population cible, indique-t-on, auprès du ministère. En parallèle, le département de la Santé n'a pas manqué de s'attaquer au volet communication, information et sensibilisation, dont l'importance est on ne peut plus cardinale pour faire face à une telle pandémie. Surtout que, depuis son déclenchement, la pandémie a été accompagnée, par réseaux sociaux interposés, de la prolifération des fake news. Pour ce faire, le ministère a instauré une veille stratégique intégrée. Et où il ne s'agissait pas uniquement de surveiller ce qui s'y propage comme rumeurs, mais surtout de procéder, le cas échéant, à la correction des fausses informations. Côté communication, le département de la Santé s'est appuyé sur une mobilisation nationale et régionale axée sur la proximité, doublée d'une dimension institutionnelle à travers les différents canaux médiatiques. Or, dans cet effort, le ministère s'appuie sur un levier des plus importants face à une telle situation, à savoir la coordination avec les autres départements ministériels (de l'Intérieur, des Habous, de l'Education nationale...), l'apport des autorités locales, les imams, ainsi que les acteurs de la société civile, dont un millier d'associations impliquées dans la sensibilisation.