Les autorités américaines ont reporté une réunion prévue les 4 et 6 février pour examiner une demande du gouvernement marocain concernant les restrictions à l'exportation de biens archéologiques et ethnologiques, a-t-on annoncé vendredi 7 février. Cette session, organisée dans le cadre du Comité consultatif du patrimoine culturel, devait également porter sur des accords similaires avec le Vietnam, le Chili et l'Italie. Si les discussions sur ces derniers pays se sont poursuivies, celles relatives au Maroc ont été ajournées à une date ultérieure. Une nouvelle convocation sera publiée au Federal Register, le journal officiel du gouvernement américain. L'annonce initiale du Département d'Etat, parue le 30 décembre 2024, mentionnait l'examen d'une éventuelle prolongation de l'accord entre Washington et Rabat sur la protection du patrimoine culturel marocain. Ce type d'accord, conclu sous l'égide de la Convention de l'Unesco de 1970, vise à lutter contre le trafic illicite d'objets d'art et de vestiges historiques. Aucune raison n'a été avancée pour justifier ce report, mais les discussions sur la préservation et la circulation des biens culturels s'inscrivent dans un cadre diplomatique sensible, impliquant des enjeux patrimoniaux et commerciaux. Les accords bilatéraux en la matière permettent généralement aux pays concernés d'obtenir un soutien accru des Etats-Unis pour endiguer la sortie illégale de leur patrimoine national. Le Maroc, riche d'un héritage historique millénaire, demeure une cible pour le marché noir des antiquités. Ces dernières années, Rabat a renforcé ses dispositifs de protection et multiplié les partenariats internationaux pour mieux encadrer la préservation de ses biens culturels.