L'Angola, président en exercice de l'Union africaine (UA), «juge nécessaire de se libérer de la responsabilité de médiateur de ce conflit pour se consacrer davantage aux priorités globales de l'Union», souligne la Présidence angolaise dans un communiqué. La semaine dernière, Luanda devait abriter des pourparlers directs pour la première fois entre des responsables de la RDC et du Mouvement rebelle du 23 Mars (M23). Les rebelles se sont retirés des négociations à la dernière minute en raison des sanctions annoncées par l'Union européenne. Le Président angolais, João Lourenço, a tenté de négocier un cessez-le-feu durable et d'apaiser les tensions entre la RDC et le Rwanda voisin, accusé de soutenir le M23. Le Rwanda nie ces allégations. Le mouvement M23, dirigé par l'ethnie tutsie, a intensifié sa rébellion de longue date cette année, s'emparant des deux plus grandes villes de l'est de la RDC depuis janvier et empiétant sur un territoire riche en minéraux. Il a rejeté, la semaine dernière, un appel conjoint à un cessez-le-feu immédiat lancé par la RDC et le Rwanda et a réitéré ses demandes de pourparlers directs avec Kinshasa. L'activité armée du M23, un groupe composé majoritairement de Tutsis, victimes du génocide au Rwanda en 1994, a repris en novembre 2021 dans l'est de la RDC avec des attaques éclair contre l'armée congolaise. Depuis 1998, l'Est du pays est plongé dans un conflit alimenté par les milices rebelles, malgré la présence de la mission de maintien de la paix de l'ONU (Monusco). Faapa