Au moins sept personnes ont été tuées, selon un bilan préliminaire, et plusieurs autres ont été blessées dans une frappe aérienne israélienne à l'ouest de Deraa, rapporte Al Mayadeen qui cite des sources locales. Le bombardement israélien visait le village de Kouaiya dans la région du bassin de Yarmouk, à l'ouest de Deraa, avec des obus de char. Les mêmes sources soulignent également que les bombardements continus des forces d'occupation israéliennes sur le village de Kouaiya ont poussé les habitants à fuir vers les villes et villages voisins. Le gouvernorat a annoncé sur sa page officielle Telegram un bilan provisoire de "cinq personnes tuées lors du bombardement israélien sur la localité de Kouaiya (...) à l'ouest de Deraa", ajoutant que des habitants de la région avaient fui après des tirs d'obus de chars israéliens qui ont effectué une incursion. Selon l'OSDH, une "unité militaire israélienne" a pénétré dans le village et tiré à l'artillerie lourde lorsque les habitants ont tenté de s'opposer à l'incursion. Depuis décembre, l'armée israélienne a également mené des centaines de frappes sur des sites militaires de l'ancien pouvoir en Syrie, Israël affirmant vouloir empêcher que l'arsenal tombe entre les mains des nouvelles autorités, qu'il qualifie de "jihadistes". Le 23 février, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, avait exigé "la démilitarisation totale du sud de la Syrie" et indiqué que son pays ne tolèrerait pas que les forces du nouveau pouvoir syrien se déploient au sud de Damas.
Des raids israéliens visent deux bases militaires Le correspondant d'Al-Mayadeen en Syrie a rapporté mardi que les frappes aériennes israéliennes ont visé l'aéroport de Palmyre et la base militaire T4 dans la campagne orientale de Homs, dans le centre de la Syrie. De son côté, l'armée israélienne dit avoir bombardé des cibles militaires syriennes. Il s'agit de la deuxième attaque contre les deux bases ces derniers jours. La Syrie n'a pas encore commenté ces raids. Lundi, l'armée de l'air israélienne a lancé une attaque ciblant un site militaire à l'est d'Al-Sanamayn, dans la campagne du gouvernorat de Deraa, dans le sud de la Syrie. Depuis la chute de l'ancien régime en décembre 2024, les opérations israéliennes contre la Syrie se sont intensifiées, les forces d'occupation commençant leur incursion sur le territoire syrien, en dehors de la «zone tampon». Israël a également établi des postes militaires dans des endroits stratégiques, tels que les contreforts du mont Hermon, plaçant ses forces sous le feu des provinces de Daraa, Quneitra et de la campagne de Damas. Au moins cinq personnes ont été tuées mardi lors d'un tir de char israélien qui menait, selon les autorités syriennes, une incursion dans la province de Deraa, dans le sud de la Syrie. Après la chute de l'ex-président Bachar al-Assad en décembre, Israël a envoyé des troupes dans la zone tampon démilitarisée du Golan, dans le sud-ouest de la Syrie, à la lisière de la partie de ce plateau occupée par Israël depuis la guerre de 1967 et annexée en 1981. Cette annexion n'est pas reconnue par l'ONU. Depuis la chute d'Assad, l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), basé au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie, fait état de manière quasi-quotidienne d'incursions de l'armée israélienne dans le sud du pays.