Présidé par le roi la veille de l'Aïd, le Conseil des ministres a opéré un vaste mouvement chez les walis et gouverneurs. De nouveaux profils rejoignent l'autorité territoriale. Les anciens directeurs de l'Agence du Sud, de l'AMDL et de l'ADA font partie des nouvelles nominations. Deux walis sont appelés à regagner l'Administration centrale pour y occuper de nouvelles fonctions. D'une part, Zineb El Adaoui, la première femme wali au Maroc (récemment à Souss Massa après avoir occupé la même fonction à la wilaya du Gharb-Chrarda-Bni Hssen s'est vu désormais confiée le poste d'inspecteur général de l'administration territoriale. Elle cède sa place à Souss-Massa à l'ancien directeur de l'Agence pour la promotion et le développement économique et social des provinces du Sud, Ahmed Hajji. D'autre part, Khalid Safir quitte la wilaya de Casablanca-Settat pour regagner l'administration centrale en tant que directeur général des collectivités locales. Il succède à un autre polytechnicien et ancien haut cadre du ministère de l'Economie et des finances, Samir Mohamed Tazi, nommé à son tour directeur général du Fonds d'équipement communal (FEC), une banque dédiée au financement des investissements du secteur public local. Pour remplacer Safir à Casablanca-Settat, le choix s'est porté sur Abelkébir Zahoud, l'ancien secrétaire d'Etat istiqlalien chargé de l'eau, fonction qu'il a occupé de 2002 à 2011 sous plusieurs gouvernements. Pour sa part, l'ancien inspecteur général au ministère de l'Intérieur et jusqu'à récemment gouverneur intérimaire de la province d'Al Hoceïma, Mohamed Faouzi devient le nouveau secrétaire général du ministère de l'Intérieur. Les nouvelles nominations de l'autorité territoriale ont mis fin aux rumeurs annonçant le départ du wali de Tanger-Tétouan-Al Hoceïma, en lien avec la gestion des événements du Rif. Mohamed El Yaakoubi a finalement été maintenu. Il sera néanmoins épaulé par un nouveau gouverneur à la tête de la province d'Al-Hoceïma, en la personne de Farid Chourak (originaire de Berkane, ancien directeur du CRI de l'Oriental et récemment gouverneur de Rhamna). Le gouverneur d'El Jadida et ancien directeur du CRI de Casablanca, Mouad Jamai, est promu au rang de wali de l'Oriental. Il remplace ainsi Mohamed Mhidia, ce dernier étant appelé à remplir le poste vacant de wali de Rabat-Salé-Kénitra depuis la nomination de Abdelouafi Laftit au ministère de l'Intérieur. L'ancien gouverneur de Chtouka Ait Baha, de Boujdour et de Tarfaya, Mohamed Ennajem Abhai, s'est vu lui aussi propulsé wali de Guelmim-Oued Noun. Il succède ainsi à Mohamed Ben Rebak qui, lui, a été désigné wali de Draâ-Tafilalet. Sur la liste des gouverneurs nommés lors du Conseil des ministres réuni la veille de l'Aïd El-Fitr, entre mutations et promotions de secrétaires généraux des préfectures et provinces, force est de souligner la cooptation de deux nouveaux profils dont la carrière s'est faite jusqu'ici en dehors du circuit habituel des diplômés de l'Institut royal de l'administration territoriale. Il s'agit de Mohamed El Guerrouj, DG de l'Agence pour le développement agricole (ADA), nommé gouverneur d'El Jadida et de Younes Tazi, DG de l'Agence marocaine de développement de la logistique (AMDL) nommé gouverneur à Tétouan. La liste des gouverneurs comprend également Jamal Khalouk (Chtouka-Aït Baha), Othmane Soualli (Midelt), Mohamed Salem Essabti (El Youssoufia), Mohamed Rochdi (Driouch), Aziz Bouiniyane (Rhamna), Noureddine Ouabou (Berrechid), Nabil Kharroubi (Sidi Bernoussi), Ali Khalil (Nador), Mohamed Ali Habouha (Berkane), Larbi Touijer (Taourirt), Mohamed Kernachi (Fquih Bensaleh), Hamid Nouaimi (Es-Smara), Mohamed Derhem (Figuig), Ibrahim Ibn Ibrahim (Boujdour) et Hassan Ibn El Mahi (Guercif). Nominations diplomatiques Un peu plus de deux mois après l'annonce du rétablissement des relations avec Cuba après une rupture diplomatique de plus de 35 ans, l'on connaît d'ores et déjà le nom de celui qui va représenter la diplomatie marocaine au pays des Castro. Il s'agit de Boughaleb Attar, l'ancien journaliste au quotidien arabophone de l'Usfp qui occupait jusqu'à récemment une haute fonction à l'Ambassade du Maroc à Madrid. Outre La Havane, le Conseil des ministres réuni dimanche a validé la désignation du nouvel ambassadeur à Nouakchott, Hamid Chabar, fin connaisseur du dossier du Sahara. Il a été par le passé ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire, représentant permanent-adjoint du royaume auprès de l'ONU à New York, wali de Oued Eddahab-Lagouira et wali directeur de la coopération internationale au ministère de l'Intérieur. Chabar est aussi membre de la commission ayant élaboré le projet d'autonomie pour la région du Sahara, présenté aux Nations Unies en avril 2007. La nouvelle vague des nominations diplomatiques marque le retour de l'ancien dirigeant du RNI et de la première Chambre du Parlement, Mustapha Mansouri, nommé ambassadeur au Royaume d'Arabie saoudite, succédant à Abdeslam Baraka. Aussi, suite à la réintégration du Maroc à l'Union africaine, Mohamed Laaroussi est désigné ambassadeur représentant permanent auprès de cette organisation panafricaine. Les autres nominations concernent la représentation du Maroc auprès de l'Office des Nations Unies et des Organisations internationales à Genève (Omar Zniber), l'Espagne (Karima Benyaich), la Chine (Aziz Mekouar), le Canada (Soria Othmani), le Portugal (Othamne Bahnini), l'Ukraine (Faouz Achabi), la Roumanie (Fadel Benyaich), la République Tchèque (Hanane Saâdi) et enfin le Ghana (Mohamed Farahat). Feu vert pour une quarantaine de conventions internationales Pas moins de 42 conventions internationales, dont 34 conventions accompagnées de lois ont été approuvées par le Conseil des ministres de ce dimanche 25 juin. Parmi ces accords, 28 conventions s'inscrivent dans le cadre du parachèvement des procédures légales pour le retour du Maroc au sein de l'Union africaine et lui permettre de contribuer effectivement aux différents organes de l'Union. Les 14 autres conventions bilatérales et multilatérales portent sur le renforcement du libre-échange dans les régions arabe et méditerranéenne ainsi que la coopération économique, fiscale et douanière dans les domaines de l'énergie, de la protection de l'environnement et la coopération judiciaire et militaire.