Didier Lamblin, président-directeur général de Central Danone Lors de la douzième édition du SIAM, le groupe Centrale Danone a réaffirmé son engagement en faveur du développement d'un écosystème agro-industriel responsable et durable de la filière laitière au Maroc. Les Inspirations ECO : Quelle est la stratégie du groupe concernant le lait? Didier Lamblin : Notre stratégie au Maroc consiste à avoir un approvisionnement en lait 100% marocain. 90% de nos besoins sont aujourd'hui sourcés localement, et on travaille à la fois avec des producteurs particuliers ainsi qu'avec nos 120.000 producteurs agriculteurs pour développer un lait de grande qualité produit au Maroc, dans le strict respect de l'environnement. Nous avons également pour objectif d'assurer notre autosuffisance avant 2020. Quelles sont vos réalisations pour l'année 2016? L'année 2016 a été caractérisée par une reprise puisque nous avons gagné 2 points de part de marché dans un marché concurrentiel, chose qui n'est pas simple. Nous avons également amélioré notre rentabilité en Bourse. En 2017, nous avons pour ambition d'accélérer cette reprise d'activité avec une nouvelle part de marché et une croissance d'activité. Comment vous positionnez-vous par rapport au contrat-programme de l'agro-industrie acté pendant ces dernières assises ? Notre société est la première société agroalimentaire marocaine, nous avons donc une forte responsabilité dans cette grande industrie. Notre groupe préside la Fédération nationale de l'industrie laitière, nous représentons également l'ensemble des industries marocaines opérant dans produits laitiers frais et membre de la FENAGRI qui regroupe l'ensemble des industrielles de l'agroalimentaire. Nous avons la volonté de développer les ressources nécessaires pour faire face à nos besoins non seulement dans le cadre du lait, mais nous avons aussi une filière de soutien concernant la fraise dans la région de Larache. Notons que le Maroc est le deuxième fournisseur de Danone en fraises au monde. Comment votre groupe se positionne-t-il par rapport à ses concurrents? Nous avons une concurrence sérieuse puisqu'il y a d'autres acteurs marocains très compétitifs comme COPAG et Jibal qui sont présents sur le marché. Heureusement, nous sommes aujourd'hui bien placés sur le marché national, puisque nous avons près de 60% de part de marché dans le produit laitier frais. Nous avons une volonté de développer la consommation, l'image des produits laitiers et d'amener le Maroc à devenir un pays en ligne avec les recommandations mondiales de la santé. La chose la plus importante aujourd'hui, c'est de développer les habitudes de consommation des produits laitiers pour se rapprocher de la consommation des autres pays.