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La croissance non-agricole est atone
Publié dans Les ECO le 23 - 01 - 2017

Les 453 internautes sondés par Flm sur la raison de la croissance économique non agricole restent partagés entre les investissements en infrastructures et l'orthodoxie budgétaire, avec 57% qui plaident pour la première cause et 43% pour la seconde.
57% des 453 internautes qui ont répondu au sondage online de Flm pensent que la croissance non-agricole atone est plutôt causée par le trop plein d'investissements en infrastructures. Dans ce choix à réponse binaire, 43% sont d'avis que c'est plutôt l'orthodoxie budgétaire qui est derrière cette situation de la croissance. En préambule, la valeur ajoutée des activités non agricoles ne devrait croître que d'environ 2% en 2016 pour passer à seulement 2,5% en 2017. Ce rythme est clairement insuffisant pour résorber le chômage et les différents déficits socio-économiques. En particulier, les meilleurs élèves de la classe des pays émergents comme l'Inde sont à un rythme annuel de 7%.
Aussi, les experts jugent qu'il faut au minimum une croissance annuelle moyenne de 5% pour entamer la décrue du chômage au Maroc. C'est ainsi que pour expliquer cette croissance économique insuffisante, nous avons soumis aux internautes deux explications, en dehors de celles de la pluviométrie. Pour les réponses, ceux qui font le lien avec le trop plein d'investissements en infrastructures, ont probablement raison, le meilleur exemple illustratif étant celui d'ADM où 1.000 km d'autoroutes ne sont pas rentables.
En effet, souvent la construction d'infrastructures importantes ne profite qu'insuffisamment aux entreprises nationales et enrichit surtout le carnet de commandes d'entreprises étrangères. De plus, la création d'emplois est passagère car à la fin du chantier tous les emplois temporaires sont perdus à moins de relancer un chantier quasi-identique ailleurs au Maroc. De plus, un impact durable de ces ouvrages, passe par la case d'accompagnement des infrastructures par des investissements privés, le meilleur exemple étant celui du Port Tanger-Med avec l'émergence d'un tissu industriel dans l'Hinterland du port. Par ailleurs, si les dépenses d'investissement émises au titre du budget général se sont établies à 51,7 MMDH à fin novembre 2016 en hausse de 6,7 MMDH, les infrastructures ne sont pas les seules à être mises à l'index en raison de leur impact insuffisant au niveau du PIB. En effet, le deuxième phénomène est celui de l'investissement dans des sièges d'établissements publics ou dans de nouveaux bâtiments administratifs.
Ces investissements sont sans impact significatif sur la croissance tout en générant de nouvelles charges au niveau du budget général. Quant à ceux qui contestent l'orthodoxie budgétaire, les chiffres sont aussi illustratifs car le retour à un déficit budgétaire autour de 3% s'est fait au prix d'une croissance atone et d'un chômage qui persiste à 14%-15% dans les villes. En effet, d'un point de vue économique pur, la réduction du budget de la compensation est une ponction massive du pouvoir d'achat des ménages et des autres agents économiques. Une telle ponction a un effet récessif sur la croissance vu l'effet d'éviction au niveau de la consommation. D'ailleurs, même en France, la même politique d'austérité a certes permis la baisse du déficit à 3% du PIB mais n'a pu relancer la croissance qui est à peine au-dessus d'1%. De même, la hausse du chômage a frôlé le million de personnes.
Farid Mezouar
DG de FL Market
Les Inspirations ECO : Faut-il renoncer au désendettement ?
Farid Mezouar : Non, du moins, comme pour une entreprise, il faut garder un œil sur le tableau de bord de la dette et des charges d'intérêt. Toutefois, il faut éviter que les générations actuelles aient à corriger la gourmandise de leurs prédécesseurs tout en préservant l'avenir des petits-enfants. En effet, le juste équilibre passe par un lien entre la nouvelle dette levée et l'investissement productif et rentable. Pour le stock passé, il faut profiter des privatisations et des phases de forte croissance pour se désendetter.
Qu'en est-il de l'investissement public ?
L'idéal serait de faire financer les infrastructures par des partenariats public-privé afin d'assurer un financement moderne tout en challengeant les tarifs futurs proposés. En effet, la concurrence lors des appels d'offres est saine et permet à l'Etat de contenir les budgets des infrastructures. De l'autre côté, en dehors des secteurs sociaux, les investissements directs peuvent être réservés au tissu productif pour sauver les industries menaçant de fermeture (ex : raffinage de pétrole) ou aller là où le privé refuse de s'impliquer (ex : construction de cimenteries dans le passé).


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