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Déficit budgétaire : Une majorité le juge soutenable
Publié dans Les ECO le 13 - 06 - 2016

Un sondage online réalisé par Flm pour le compte des Eco révèle qu'une majorité d'internautes jugent le déficit budgétaire soutenable.
Il s'agit d'une question cruciale pour l'ensemble des Etats émergents et des Etats à bas revenus. La question du déficit budgétaire demeure relativement difficile à cerner. Signalons qu'elle peut être appréhendée selon deux angles. Le premier est très restrictif avec un déficit exprimé en montant nominal qui doit être contenu avec la comptabilisation anticipée de chaque dépense en face d'une économie ou d'une recette. Le deuxième angle est un peu plus souple, exprimant le déficit budgétaire en pourcentage du PIB.
Ainsi, le montant nominal du déficit peut augmenter tout en présentant un ratio plus bas si la croissance du PIB est supérieure à celle des déficits. Naturellement, les deux visions peuvent se rejoindre si une économie affiche une élasticité correcte au niveau du PIB et des recettes fiscales. Le sondage online FLM de cette semaine révèle qu'une majorité des internautes juge le déficit budgétaire soutenable au Maroc. En effet, 87% des 362 internautes qui ont répondu à la question Flm, l'ont jugé soutenable, quand, seulement 13% des internautes sont dans l'expectative pensant que le déficit budgétaire n'est pas soutenable.
Pour la photographie actuelle du déficit budgétaire au Maroc, si ce poste a progressé de 84% en un mois, son niveau à fin avril 2016 est inférieur de 6% par rapport à fin avril 2015. Ainsi, à fin avril, les finances publiques ont affiché un solde ordinaire négatif de 2,6 MMDH contre un solde négatif de 4,6 MMDH un an auparavant. Aussi, le déficit du Trésor a été de 19,9 MMDH (36% du déficit annuel budgétisé), contre un niveau de 21,2 MMDH à fin avril 2015. Cette réduction semble provenir essentiellement de la rentrée d'1,6 MMDH au titre des dons des pays du Conseil de coopération du Golfe.
En effet, les économies budgétaires ont été plus qu'absorbées par la hausse des investissements. Dans le détail, cette baisse du solde ordinaire négatif d'1,9 MMDH, s'explique par la hausse des ressources ordinaires de 851 MDH et par une baisse des dépenses ordinaires d'1,1 MMDH. Pour le passage au déficit budgétaire rappelons que ce dernier est la somme du solde ordinaire et du solde des comptes spéciaux du Trésor, desquels on déduit les investissements. Ainsi, sur les 4 premier mois 2016, la baisse d'1,3 MMDH est liée à l'amélioration du solde ordinaire et du solde des comptes spéciaux (+2,7 MMDH) qui ont partiellement amorti la progression de 3,4 MMDH des investissements.
La hausse de la charge de la dette préoccupe
Concernant les dépenses, si les traitements et salaires n'augmentent que de 0,5% (+161 MDH), les dépenses de matériel ont dérapé avec une hausse de 11,5% (+1,6 MMDH). Il en est de même pour les émissions au titre des autres biens et services (+ 13,1% ou +2,5 MMDH) en partie à cause des transferts aux comptes spéciaux du Trésor (+692 MDH). Dans le même sillage, les charges en intérêts de la dette ont augmenté de 9,9% (+1,1 MMDH). C'est ainsi que sans surprise, l'économie a été générée par la baisse de 4,9 MMDH des émissions de dépenses au titre de la compensation (- 66,3%).
Ainsi, pour ceux qui pensent que le déficit est soutenable, ils sont certainement convaincus de la règle d'or dans sa version restrictive. En effet, le Maroc se rapproche doucement d'un solde ordinaire positif, ce qui signifie que la dette levée sert uniquement à financer les investissements quand les recettes courantes financent les dépenses courantes. Aussi, en montant absolu, la dette externe s'est stabilisée à 140 MMDH, ce qui est une première depuis 10 ans. Pour ceux qui pensent le contraire, la justification est probablement liée à la hausse de la charge de la dette qui est préoccupante (+10%) vu que ce poste absorbe les économies réalisées. Aussi, l'effort d'économie semble avoir exclusivement porté sur la compensation. Ainsi, pour les prochaines années, il faudra certainement rogner sur le personnel ou le matériel, ce qui semble difficile vu les derniers chiffres.
Farid Mezouar
Directeur général de FL Markets
Les Inspirations ECO : Peut-on réduire le déficit budgétaire et relancer la croissance en même temps ?
Farid Mezouar : Personnellement, je pense que cette stratégie économique a montré ses limites en France et au Maroc. En effet, la réduction du déficit budgétaire, équivaut souvent à une baisse de la demande ce qui signifie une asphyxie de l'économie. En particulier, prenons l'exemple de la suppression d'un poste de fonctionnaire qui aurait touché 6.000 DH par mois. Le budget économise certes ce salaire et les charges sociales liées, mais il ne va pas enregistrer l'IR liée ainsi que la TVA et la TIC dégagées par la consommation de ce nouveau fonctionnaire sans parler des recettes indirectes.
Quel est le juste équilibre ?
La priorité est à la création de la richesse avant de penser aux équilibres budgétaires ou macro-économiques. En particulier, la résorption du chômage peut paraître plus importante que la réduction du déficit budgétaire. Néanmoins, il est judicieux d'économiser les dépenses de matériel, dispendieuses ainsi que les investissements non productifs comme les sièges ou les locaux administratifs.


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