Tel un rassemblement idéal en ces temps moroses, telle une lumière en cette période si noire, où l'on assiste à des tueries et à des crimes au nom d'une religion en parfait désaccord avec les principes de cette religion ou encore au nom d'idéologies autour de la haine de l'autre, l'association Pluriel propose de nous unir autour d'un ftour pluriel justement. L'idée est de réunir autour des vraies valeurs, de se rappeler l'essentiel et les bases de l'humanité, de partager, se respecter et vivre en parfaite harmonie. Jeudi 15 juin, chrétiens, juifs et musulmans du Maroc et du monde, se sont donné rendez-vous pour un ftour, un repas sous le signe de la piété et la quiétude. C'est un «Collectif de Marocain(e)s pluriels et fraternels» du Maroc, de France et de Belgique et de différentes villes de Casablanca à Rabat en passant par Marrakech, Oujda, Essaouira, Mohammédia, Paris et sa banlieue, Bruxelles, Reims, Meaux et Dijon, pour ne citer que ceux qui se sont donné le mot pour organiser cet événement presque indispensable en ce temps de crise identitaire mondiale. Ahmed Ghayet et ses amis, des personnes comme vous et moi, qui ont ce poids sur leurs épaules, qui sentent toute la misère du monde et qui ont décidé d'agir avec les moyens du bord, mais d'agir quand même ! La Charte du Ftour pluriel est simple : «Ftour pluriel autour du monde : les liens tissés». On profite du ramadan qui par essence est un mois de solidarité et de don de soi, de paix. L'art culinaire marocain a rassemblé, la magie du Ramadan a œuvré et pendant l'espace d'une soirée, les préjugés sont tombés pour laisser triompher l'entente et l'ouverture d'esprit. «Ces ftours pluriels, à travers le monde, résonneront comme un antidote à la barbarie !». Amine, Amen.