Triste semaine encore. Après Prince, c'est un autre grand de la musique qui s'éteint sur scène à Abidjan, ce 24 avril. Papa Wemba, star adulée en Afrique, est parti trop tôt à 66 ans. Pourtant tout avait bien commencé pour le Festival des musiques urbaines d'Anoumabo (FEMUA) à Abdidjan qui était fier d'accueillir la star congolaise ! Véritable légende de la rumba, Papa Wemba est connu pour ses tubes qui ont traversé le monde comme ce hit de 1980 «Analengo» qui se vend à 60.000 exemplaires ! Il sillonne le monde avec sa joie et sa bonne humeur et contamine même le grand Peter Gabriel qui lui propose même une première partie de concert aux Etats-Unis. Au Maroc, il était aimé. Celui qui a déjà foulé la scène de Mawazine était un ami du royaume. Il aimait les Marocains et avait pris un Marocain sous son aile en collaborant avec lui. En effet le chanteur Amine El Ayoubi avait fait un tube avec lui. Un des premiers Congolais à avoir une carrière internationale, il était un des fondateurs du soukouss et était connu pour son look déjanté et coloré. Ce soir là à Abdijan, personne ne s'y attendait. En bonne forme, les musiciens et journalistes qui l'accompagnaient ou le rencontraient trouvaient qu'il était joyeux, fidèle à lui-même. Il a rencontré les locaux, donné des interviews, il a fait le «boulot» comme disent les Ivoiriens. Il rentre sur scène, commence son show, et au milieu de la 4e chanson, alors que ses danseurs sont au devant de la scène, il s'écroule telle une feuille morte. Il ne se relèvera pas. «Bonjour Anoumabo ! On va vous emmener au pays de la rumba» avant de balancer «Non au terrorisme !» seront ces derniers mots, pour Abidjan, pour le Congo, pour l'Afrique et surtout pour le monde...Adieu l'artiste !