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Fonds islamiques : Morocco Halal Fund dévoile son portefeuille
Publié dans Les ECO le 20 - 01 - 2014

Le fonds «Frontières» dédié aux actions cotées à la Bourse de Casablanca, le Morocco Halal Fund, a annoncé les titres qui vont composer son portefeuille. Analyse.
Le Morocco Halal Fund a annoncé la composition officielle de son portefeuille. Ce sont 9 valeurs marocaines qui ont été admises dans le portefeuille du Fonds. Il s'agit de la SNEP, qui représente 20% du portefeuille, de Fenie Brossette, avec 15% du portefeuille et de l'immobilière Addoha, avec 5%. AutoHall, Stroc, Mediaco, JLEC, S2M et M2M, elles, représenteront chacune 10% du portefeuille. Une question s'impose : comment s'opère la sélection des actions dans un fonds «sharia compliant». ?
Des contraintes à gérer
Pour mémoire, le «Morocco Halal Fund» a été lancé en 2013, par le «Halal Frontier Market Fund», un fonds destiné aux marchés «frontières», domicilié à Ryad en Arabie Saoudite et dont le bureau opérationnel est basé à New York. Le «Morocco Halal Fund est destiné à investir dans les actions des sociétés cotées à la Bourse de Casablanca. Il y a lieu de noter qu'il s'agit d'un fonds «sharia compliant». Sa stratégie est donc basée sur l'investissement dans des sociétés qui se livrent à des pratiques commerciales «halal». En d'autres termes, les actions des banques, des compagnies d'assurance, des hôtels ou chaînes qui servent de l'alcool ne seront donc pas éligibles au fonds. En marge de ce premier filtre «sectoriel» majeur, un deuxième filtre est défini, visant à exclure les sociétés fortement endettées, disposant d'une trésorerie importante et non investie, ainsi que toutes celles ayant une part significative de leurs revenus issus de produits financiers prohibés (revenus issus des produits dérivés, d'instruments de taux, etc.). Notons qu'un suivi permanent doit être effectué pour éliminer certaines actions dont les ratios ont dépassé les normes et introduire les actions devenues éligibles aux portefeuilles du fonds.
Prenant en considération ces contraintes, les fonds Sharia compliant, en particulier ceux investis dans les actions, devraient être les parents pauvres de la finance islamique au Maroc et pour cause. L'étroitesse du marché marocain le pénalise. Seulement 10 valeurs à la Bourse de Casablanca seraient éligibles à ce type de fonds. La capitalisation du marché marocain est représentée par 74 valeurs. En réalité, on dispose d'un univers d'investissement de moins d'une vingtaine de valeurs liquides. Du point de vue de la Sharia, les banques, les sociétés de financement, les sociétés qui produisent et commercialisent de l'alcool sont à exclure, ce qui réduit de moitié la taille du marché. Le champ d'intervention des fonds sharia compliant se limite donc à une dizaine de valeurs représentant moins de 170 MMDH de capitalisation. Cela pose deux risques majeurs, celui de la diversification et celui de la liquidité. Normalement, un fonds doit investir son actif dans 15 à 30 valeurs pour garantir la diversification du risque. Le fonds sharia compliant serait dans ce cas là obligé de rester sur un nombre réduit de valeurs, ce qui augmente son risque.
Le rendement n'est pas garanti
Le fonds peut également choisir d'aller sur des valeurs moins liquides, sachant que l'avantage principal des fonds de manière générale est leur liquidité même. Comme il s'agit d'un fonds halal, il n'y a pas de taux de rendement garanti. Cependant, le Morocco Halal Fund prévoit des rendements sous forme de dividendes et de plus- value sur l'évolution des actions, entre 10 et 15%, difficile à concrétiser dans un contexte ou la reprise du marché se fera de manière douce. Les fonds sharia compliant, en tant qu'instrument financier comportent déjà bon nombre de risques. S'agissant de ceux qui seraient investis à la Bourse de Casablanca, la notion de risque est beaucoup plus importante, en raison d'un certain nombre de contraintes liées à l'étroitesse du marché. Dernier détail concernant le Morocco Halal Fund, la valeur unitaire des parts du fonds a été fixée à 10.000 DH, l'objectif étant de répondre également aux besoins des investisseurs personnes physiques. Rappelons la nature des montages des fonds investis dans les sukuk (complexité du montage juridique). Il est ainsi plus difficile pour un épargnant d'investir dans un marché sharia compliant, que de le faire dans un marché conventionnel, où les montages sont plutôt classiques.
Un nouveau souffle
Pourtant, la Bourse de Casablanca gagnerait à attirer des fonds sharia compliant, vu la taille de ce marché. Déjà, les fonds représentent des instruments incontournables de collecte de l'épargne, du financement de l'économie et de dynamisation du marché financier au Maroc. À fin 2012, l'actif net consolidé des OPCVM représentait 47% des dépôts bancaires. Les OPCVM détiennent plus de la moitié du gisement des bons du Trésor et celle de l'encours de la dette privée. Les investissements en actions représentent 25% de la capitalisation boursière. Le rôle des OPCVM n'est plus à démontrer. Le marché mondial de l'Asset management islamique, lui, représente près de 46 milliards de dollars, estime un récent rapport de Thomson Reuters. Toutefois, il reste dominé par trois pays, à savoir la Malaisie, l'Arabie Saoudite et le Luxembourg. Le marché marocain, vu son étroitesse (74 valeurs) et son déficit de liquidité (10 valeurs seulement sont éligibles) est pénalisé. Il faudra donc réfléchir à de nouvelles alternatives aux investissements dans les actions. La loi sur le prêt-emprunt de titre pourrait, dans ce sens, permettre plus de liquidité. Il faudra également activer le chantier des IPO et celui des ETF's, pour que le marché devienne plus efficient.


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