Au moment où le Palais royal honore une élève française d'origine marocaine, ayant eu la première note du baccalauréat en France, en l'invitant aux festivités de la fête du trône, le ministère de l'Education nationale tient, contre vents et marées, à priver deux sœurs jumelles de leur sésame, en dépit d'un jugement du tribunal. L'affaire est connue de tous, pour avoir fait le buzz sur les réseaux sociaux. Deux sœurs de la ville d'Oujda ont écopé d'une note éliminatoire en philosophie, pour tricherie non prouvée, alors que leurs notes dans les matières scientifiques se situaient entre 17 et 19 ! L'essentiel dans cette affaire est l'élan de solidarité sur tout le territoire national apporté aux jumelles, à cause de leur niveau très élevé en mathématiques et en physique. Cette sympathie est corroborée par un jugement du tribunal administratif de première instance en référé, que le ministère a tout bonnement bafoué. En effet, quand bien même le ministère a fait valoir son droit de porter l'affaire en appel, il devait exécuter immédiatement le jugement, conformément à la juridiction en la matière. Que nenni! Pis encore, quand le ministère de Rachid Belmokhtar a été débouté par la cour d'appel, tous les Marocains ont cru que les deux surdouées étaient au bout de leurs peines. C'était sans compter sur un entêtement injustifié et incompréhensible du ministère, étayé par un refus catégorique d'exécuter un jugement prononcé au nom du roi! C'est une bizarrerie que le gardien des sceaux, Mustapha Ramid, devrait nous expliquer, afin d'éclairer les citoyens sur ce cas de mépris caractérisé de la justice, à l'ère de la réforme. Une schizophrénie de trop !