À peine quelques semaines après que le groupe de la Banque africaine de développement ait approuvé le nouveau document de stratégie pays (DSP) de la République démocratique du Congo (RDC) pour la période 2013-2017, cette économie d'Afrique centrale réaffirme toutes ses dispositions à rester parmi les plus dynamiques de la région. Sur les deux dernières années, le rythme de croissance du PIB du pays s'est en effet sensiblement accentué, passant de 6,9% à 7,2% d'une année à l'autre. Les observateurs justifient cette performance par les dynamiques des secteurs minier, du commerce, de la construction et de l'agriculture. Pour ce dernier secteur, un des principaux moteurs de l'économie congolaise, les dernières actualités devraient d'ailleurs sensiblement stimuler les investissements qui y sont opérés. Le pays vient en effet d'annoncer son intention de modifier une loi limitant la participation étrangère dans les projets agricoles. Cette mesure devrait en effet aider le secteur agricole congolais à attirer les 5,7 milliards de dollars d'investissements visés par sa stratégie de développement, dont le principal objectif est de porter à 6% la croissance annuelle du secteur. Economie minière Par ailleurs, pour l'année en cours, les perspectives économiques sont toutes aussi positives pour la RDC. Ces projections indiquent en effet que la croissance devrait se maintenir à 8,2%. Ces perspectives sont toutefois assujetties aux facteurs de stabilité politique, d'amélioration de la situation sécuritaire dans les provinces orientales du pays et de poursuite des réformes structurelles engagées par le gouvernement du pays. Il faut savoir que tout au long des vingt dernières années, la structure de l'économie congolaise n'a pas vraiment évolué. La dynamique économique reste fortement dépendante des activités d'exploitation minière et agricole. «La performance des industries extractives est imputable à la bonne tenue des cours des minerais et à l'importance des investissements qu'elles ont attirés ces dernières années (environ 2 milliards de dollars US pour Tenke Fungurume Mining, 1.5 milliard pour Kamoto Copper Company et 0,75 milliard pour Metalkol)», selon les actualisations de l'African Economic Outlook. C'est justement pour sortir cette économie de son «état de fragilité en créant les conditions d'une croissance forte et inclusive, induite par un dynamisme accru des secteurs productifs de l'économie», que le nouveau DSP a été proposé. L'accent sera mis sur le développement des infrastructures du pays (énergie et transport) afin d'améliorer son attractivité de façon durable et d'impulser sa croissance économique.