Les analystes du site resaerchandmarkets.com ont livré leur dernier diagnostic sur le secteur minier national, portant sur le premier trimestre 2010. Dans cette étude, deux principaux points sont à retenir. D'une part, les auteurs tablent sur des prévisions de croissance s'estimant à hauteur de 4,13%, à l'horizon 2014. Cette évolution serait justifiée notamment par un contexte de reprise marquée par le redécollage des cours de plusieurs matières premières extractives, sur les places boursières mondiales. D'autre part, les mêmes sources avancent que l'étain serait amené à constituer l'un des principaux générateurs de revenu du secteur, s'attendant à des commissions suite à l'exploitation du gisement d'Achmmach tout au long des années à venir, par la compagnie australienne Kasbah Ressources. Les cours mondiaux de cette ressource connaissent tout de même une tendance sensiblement baissière depuis quelque temps déjà. Au-delà de ces deux dernières perspectives, l'analyse du site de recherche porte également un zoom serré sur le sous-secteur des phosphates, notamment à travers les projets d'investissement de l'Office chérifien des phosphates (OCP). L'étude explique ce choix par le fait que le secteur minier national est dominé par le marché du phosphate et de ses dérivés, accaparant près de 95% de la production minérale. OCP, en locomotive du secteur L'OCP devrait ainsi prendre avantage du redressement du cours du phosphate et de ses dérivés à travers une expansion de ses activités. En février dernier, l'Office avait bénéficié d'un prêt de 500 millions de dollars US auprès de Crédit Agricole pour de nouvelles acquisitions en matériels industriels. Outre cela, l'Office a également engagé la somme de 200 millions de dollars US pour la construction de deux nouvelles usines de production d'acide sulfurique d'une capacité totale de 3.410 tonnes par jour. De l'avis de resaerchandmarkets.com, cela révèle une demande extérieure en relative hausse, poussant l'OCP a renforcé ses unités de production. L'étude est également revenue sur le projet d'un pipeline souterrain pour le transport du phosphate, long de 200 km, pour un investissement total de 500 millions de dollars US. L'Office aurait déjà commencé à recevoir des offres sérieuses dans ce sens. Attendue pour fin 2012, cette structure devrait booster la production de l'Office pour atteindre une capacité de 50 millions de tonnes par an. Toujours dans le cadre de la réalisation de ce pipeline, l'étude n'a pas manqué de faire une rapide allusion aux 240 millions d'euros de prêts garantis par l'Agence française de développement (AFD) et Coface. Constat baissier chez le HCP et le CMC Le Royaume s'attend ainsi à une production annuelle de 50 millions de tonnes d'ici sept ans. Cela, même si les derniers chiffres de l'indice de production minière du mois de février, publiés par le HCP, affichent une baisse de 0,5% dans le secteur des «Industries extractives». Cette chute est due à une relative diminution (0,6%) des matières contenues dans la catégorie «Autres industries extractives», notamment le bitume, dont l'indice a baissé de 7,5% entre janvier et février 2010. Ce constat baissier est partagé par le Centre marocain de conjoncture (CMC), dans une étude datée de février dernier. Il en est ressorti en effet que l'industrie extractive a enregistré un recul de -0,04%, entre 2008 et 2010.