L'encaissement du Trésor de 750 millions de dollar relatifs à l'émission d'un emprunt obligataire sur le marché financier international n'a pas été sans effet sur le financement du Trésor au cours du 2e trimestre. Ses besoins ont baissé de facto par rapport au 1er trimestre de 13,7% pour s'établir à 39,6 MMDH, dont 41,4% effectuées au cours du mois de mai 2013. Cela dit, par rapport à la même période de l'année précédente, les levées du Trésor ont augmenté de 60,8%. C'est ce qui ressort de la note de conjoncture de la DEPF relative au mois de juillet 2013. Pour ce qui est des taux moyens pondérés primaires des bons du Trésor, leur tendance haussière, entamée au troisième trimestre 2012, s'est poursuivie au cours du deuxième trimestre 2013, enregistrant des augmentations, en glissement trimestriel, comprises entre 1 et 17 points de base. Ceci étant, cette tendance haussière s'est atténuée comparativement aux trimestres précédents, suite aux baisses enregistrées au cours du mois de juin, sous l'effet de la baisse du besoin de financement du Trésor. En termes de structure, les levées du Trésor ont été marquées par la poursuite du renforcement de la part des maturités à court terme, pour prédominer les levées à hauteur de 70,8 %, contre 63,4% au premier trimestre 2013. En revanche, la part des maturités à moyen terme et celle des maturités à long terme ont poursuivi leur repli en passant respectivement de 32, 1% à 28,3% et de 4,6% à 0,8% entre les deux périodes. D'autre part, les remboursements du Trésor au cours du deuxième trimestre 2013 se sont appréciés de 3,6% par rapport au premier trimestre 2013 pour se chiffrer à 27,9 MMDH, dont 50,4% effectués au cours du mois de mai 2013. De ce fait, les levées nettes du Trésor ont été positives de 11,7 MMDH contre 19 milliards le trimestre précédent, soit une baisse de 38,2%. Compte tenu de ces évolutions, l'encours des bons du Trésor émis par adjudication s'est apprécié de 3,1% par rapport à fin mars 2013 et de 8,6% par rapport à son niveau de fin décembre 2012, pour s'établir à 387,4 MMDH à fin juin 2013. La structure de cet encours demeure prédominée par les maturités à long terme à hauteur de 46 ,3% et à moyen terme (42,4%), toutefois en retrait comparativement à fin décembre 2012 (51,7% et 43,9% respectivement). La part du court terme s'est appréciée, passant de 4,4% à 11,2 %. Au terme des six premiers mois de 2013, les levées brutes du Trésor se sont établies à 85,5 MMDH, en hausse de 49,1% par rapport à fin juin 2012. Ces levées ont été orientées principalement vers le court terme, dont la part s'est renforcée, s'établissant à 66,8% après 25,6% à fin juin 2012. Les parts des maturités à moyen et à long termes se sont repliées pour s'établir respectivement à 30,3 % et 2,8% après 56,8% et 17,6% l'année précédente. Quant aux remboursements du Trésor, ils se sont appréciés, en glissement annuel, de 80,5%, pour s'élever à 54,8 MMDH à fin juin 2013. Quant au volume des soumissions sur le marché des adjudications, il s'est amélioré de 53,4% par rapport au premier trimestre 2013 et de 72,9% par rapport à la même période de l'année précédente pour atteindre 111,4 MMDH. En termes de structure, ce volume a été marqué par la poursuite du renforcement de la part des maturités à court terme, qui est passée de 60,9% au premier trimestre 2013 à 62,1% au deuxième trimestre 2013. De même, la part des maturités moyennes a repris, passant de 32,4 % à 33,5%. En revanche, celle des maturités longues a poursuivi son repli, s'établissant à 4,4% après 6,8%. Le taux de satisfaction de cette demande s'est contracté, s'établissant à 35,5% à près 63,2% au premier trimestre 2013, en raison notamment de la baisse des besoins de financement du Trésor. Au terme des six premiers mois de 2013, le volume des soumissions a augmenté de 39 ,5 % par rapport à fin juin 2012, pour atteindre 184,1 MMDH. En termes de structure, ce volume a été marqué par le renforcement de la part des maturités à court terme, qui est passée de 28,5% à fin juin 2012 à 61,6% à fin juin 2013. En revanche, celles des maturités moyennes et longues se sont repliées, s'établissant respectivement à 33 % et 5,3% après 53% et 18,5%. Le taux de satisfaction de cette demande s'est amélioré, en s'établissant à 46,4% après 43,4% un an auparavant.