Les prix à la consommation subissent cette année deux effets. L'un est celui du ramadan, l'autre, celui de la saison estivale. Selon le HCP, qui vient de publier un communiqué sur la question, l'interaction des effets dépend de la nature du produit, mais globalement l'effet ramadan serait à l'origine d'une augmentation de près de 0,7% du prix des produits alimentaires et l'effet saison une diminution de 1,3%. Cela dit, les produits alimentaires les plus touchés par cet effet du calendrier demeurent les poissons et les légumes frais. Pour les premiers, le ramadan fait que les prix augmentent de 6%, vu la consommation soutenue des Marocains de cette denrée durant le mois sacré. Cette hausse est intensifiée par l'effet de la saison, qui en moyenne hausse les prix de 2 % en moyenne. Quant aux légumes frais, l'impact du mois de ramadan atteindrait 2,2%, mais serait annulé, contrairement aux poissons, par une dépréciation saisonnière conséquente, qui atteint -13,6%. Les fruits secs, ainsi que les produits laitiers, indispensables à la table du ftour, ne sont pas en reste : le mois de ramadan génèrerait un supplément de près de 1% durant le mois de juillet et avoisinerait 0,2% le mois suivant. Le HCP a aussi soumis à l'étude les effets sur le tourisme, confirmant les craintes sur la saison. L'augmentation des nuitées globales au mois de juillet, en raison de la saison estivale, représenterait environ un tiers cette année. Cette appréciation saisonnière serait contrebalancée par l'effet baissier dû au mois de ramadan. Ce choc est évalué à -44% pour les nuitées globales et à -59% pour celles des résidents. La somme des deux effets donnerait en définitive une perte de près de 10% pour le mois de juillet, soit l'équivalent de près 160.000 nuitées. La haute saison du mois d'août sera épargnée, vu qu'on n'y jeûnera que sept (ou huit) jours, qui ne vont occasionner qu'une baisse de 6,5% des nuitées (-16% pour celles des nationaux) sachant qu'en moyenne, on réalise pendant ce mois généralement un supplément de plus de 34% (le double pour les résidents) par rapport au niveau moyen.