Le discours du Souverain sur la gestion des villes, prononcé lors de l'ouverture de la session d'automne du Parlement, n'est pas resté sans effet. A Casablanca, les autorités locales se sont retroussé les manches : plan d'urgence, déblocage de fonds, lancement d'appels d'offres, accélération de chantiers… La métropole ne s'est pas encore métamorphosée mais quelques résultats sont bien visibles. D'ici quelques mois ou quelques années, on peut espérer un Casablanca plus propre, plus organisé, plus sûr… à condition que chacun y mette du sien. Malheureusement, les premiers concernés ne sont pas encore mobilisés: les Casablancais. Prenons le cas du ravalement de façades. Depuis quelques semaines, les autorités de la ville repeignent certains immeubles dans les grandes artères, notamment à proximité de chantiers récemment achevés. Un budget a même été consacré dernièrement par le Conseil de la ville à une opération de ravalement plus large. Mais combien cela coûterait-il aux copropriétaires de repeindre eux-mêmes leurs immeubles? Certainement pas beaucoup, si tout le monde cotise. Plus généralement, pourquoi les habitants de chaque quartier ne se chargent pas eux-mêmes de l'embellir ? Des expériences, menées notamment par des associations de quartiers, ont donné de bons résultats. Mais cela reste insuffisant pour changer cette culture générale du «chacun pour soi».