Le nouveau Conseil de la ville de Casablanca est plus que jamais décidé à rendre le paysage urbain harmonieux. Depuis plusieurs semaines, les agents de la Police Administrative Municipale (PAC) effectuent des visites auprès des propriétaires d'immeubles afin de les sensibiliser à la nécessité de repeindre et réhabiliter les façades de leurs bâtiments. Pour les récalcitrants, les services communaux réaliseront les travaux à leurs frais. Le ravalement des façades des immeubles fait partie du plan d'action du nouveau bureau du Conseil de Casablanca. Les autorités de la ville ont activé l'arrêté municipal N°2014/2, stipulant que les façades d'immeubles d'habitation ainsi que les locaux commerciaux doivent être peints, au minimum une fois tous les cinq ans, en blanc, les fenêtres et les garages en gris ou marron clair. Seulement, rares sont les syndics de copropriété qui réalisent ces travaux spontanément. Du coup, les autorités de la ville ont mis à contribution les agents de la Police Administrative Municipale (PAC). Depuis plusieurs semaines, ces derniers effectuent des tournées auprès des propriétaires d'immeubles afin de les sensibiliser à la nécessité de repeindre et réhabiliter les façades de leurs bâtiments. Dans une première phase, 1400 immeubles situés exclusivement sur les principales artères ont été ciblés par cette campagne en attendant les ruelles et l'ensemble du territoire communal. Pour cela, l'opération d'identification des immeubles ainsi que la remise des notifications aux propriétaires concernés car celle-ci nécessite la signature des présidents d'arrondissement de Casablanca qui sont au nombre de seize. Lire aussi | Covid-19. La wilaya de la région Casablanca-Settat appelle à privilégier le télétravail En attendant, pour les 1400 immeubles déjà identifiés, les agents de la PAC ont commencé à dresser et remettre les PV aux propriétaires concernés. Un délai de trois mois est ainsi accordé aux syndics des immeubles notifiés pour effectuer le ravalement de façade, sinon ils recevront une deuxième lettre leur rappelant l'obligation de repeindre la façade de leurs immeubles. A partir de cet avertissement, ils auront un délai de deux semaines pour exécuter les travaux. Si toujours, rien n'est fait, les dossiers des contrevenants seront transférés aux services communaux afin de réaliser les travaux aux frais des copropriétaires. Pour autant, ce chantier de la ville risque d'être bloqué par des problèmes de financement. Premièrement, à l'exception des bâtiments disposant de syndic fonctionnel, il est difficile de convaincre tous les habitants d'un immeuble donné à participer au financement des travaux. Deuxièmement, la Commune doit faire face à une double problématique. Elle doit d'abord mobiliser le financement nécessaire surtout que les besoins sont à la hauteur de la taille du chantier. Ensuite, il y a les difficultés de recouvrement, sachant que Casablanca souffre déjà de ce problème pour des créances plus simples à gérer. Du coup, la Commune urbaine risque de se retrouver toute seule avec des moyens limités. Une grande équation pour le nouveau bureau du Conseil de la ville.