La police des eaux relevant de l'Agence du Bassin hydraulique de la région (ABHM), « entre surveillance et sensibilisation », a un rôle central à jouer. Pour 2023, elle a émis 154 procès-verbaux pour diverses infractions. Suivez La Vie éco sur Telegram Face à la raréfaction des ressources en eau, consécutive au phénomène du changement climatique, l'Agence du Bassin hydraulique de la Moulouya (ABHM) a pris une série de mesures visant essentiellement à rationaliser l'utilisation des ressources en eau et préserver cette denrée vitale. Parmi ces mesures figurent l'intensification et le renforcement de l'action des patrouilles de la police des eaux, qui jouent un rôle majeur dans la préservation du domaine public de l'eau au niveau du bassin, en ce qui concerne la surveillance des ressources en eau et la protection de la nappe phréatique contre l'exploitation excessive. Le renforcement du rôle de la police de l'eau vient en complément des efforts déployés et des actions de sensibilisation à la rationalisation de l'utilisation des ressources en eau pour l'irrigation et au contrôle du domaine public de l'eau. Ces opérations sont menées dans le cadre de la stratégie de communication de l'agence et en application du programme national d'approvisionnement en eau potable et en eau d'irrigation (2020-2027) visant une gestion optimale des ressources en eau.
Gérer la rareté Les rôles joués par la police des eaux, que le ministère de l'Equipement et de l'eau a mis à la disposition des agences des bassins hydrauliques au niveau de l'ensemble des régions du Royaume, se manifestent à travers les missions et les prérogatives qui lui sont dévolues en matière de mise en œuvre des mesures de rationalisation de l'exploitation de l'eau et de préservation du domaine public de l'eau en général. D'après Driss Fazzani de la police des eaux relevant de l'Agence du Bassin hydraulique de la Moulouya, «On s'assure d'abord que les usagers disposent d'une autorisation de forage légal ainsi que de leur respect des clauses qui y figurent». Dans une déclaration à la MAP à l'occasion de l'une de ses tournées de routine, il a précisé qu'il s'agissait du contrôle des travaux de forage d'un point d'eau par un citoyen à des fins agricoles, soulignant que l'objectif premier est de sensibiliser les usagers de l'eau, de surface ou souterraine, à la nécessité d'économiser l'eau et la préserver contre le gaspillage et la pollution. Et de relever que cette opération s'inscrit dans le cadre des missions confiées à la police de l'eau et des efforts déployés par l'agence, aux côtés d'autres intervenants, en la matière vu la situation difficile que traverse actuellement le bassin de la Moulouya à la suite de plusieurs années successives de sécheresse accentuées par l'état du stress hydrique dont souffre la région. Pour sa part, Simo El Jilali, responsable de la police de l'eau à l'ABHM, a indiqué que la police de l'eau intensifie ses opérations de surveillance et de sensibilisation à la lumière de la situation qui prévaut dans le pays et la région en particulier, ajoutant que des patrouilles de routine sont menées pour surveiller l'exploitation des eaux souterraines et de surface et tout ce qui se rapporte au domaine public de l'eau. En vue de protéger les ressources en eau contre les effets négatifs de la pollution et de toute forme d'exploitation illicite des eaux souterraines et superficielles, la loi n° 36-15 relative à l'eau a accordé au contrôle du domaine public hydraulique une importance particulière, confiant cette mission à la police des eaux. Les fonctions de la police des eaux sont exercées, outre les officiers de police judiciaire, par des agents relevant des agences des bassins hydrauliques, de l'autorité gouvernementale en charge de l'eau, ainsi que des offices régionaux d'investissement agricole. Il est à noter que, selon les données de l'Agence, la police des eaux a émis 154 procès-verbaux au cours de l'année 2023, au niveau de la zone d'intervention du bassin hydraulique de la Moulouya, notamment les infractions liées au forage de puits et de points d'eau sans autorisation, et l'occupation du domaine public hydraulique en plus de la construction dans les cours d'eau.