Les mesures à même de garantir la mise en œuvre des recommandations du Conseil de la concurrence dans le cadre de son avis sur «le fonctionnement concurrentiel du marché du livre scolaire», ont été au centre d'une réunion tenue, jeudi à Rabat, entre le ministre de l'Education nationale, du Préscolaire et des Sports, Chakib Benmousssa, et le président du Conseil de la concurrence, Ahmed Rahhou. Suivez La Vie éco sur Telegram Cette réunion a été marquée par l'examen et l'échange de points de vue sur les recommandations du Conseil, la présentation de la vision du ministère concernant l'élaboration d'un modèle en phase avec les recommandations du Conseil et avec le deuxième engagement de la feuille de route 2022-2026 axé sur l'amélioration de la qualité du livre de référence en vue de réaliser l'impact escompté sur les élèves, indique un communiqué du ministère. Benmoussa a, dans ce sens, rappelé les efforts déployés par le ministère dans le but d'améliorer l'apprentissage des élèves à travers la mise en œuvre de la feuille de route 2022-2026 qui prône parmi ses engagements de fournir des programmes et livres scolaires basés sur l'acquisition des compétences et des apprentissages fondamentaux et la maitrise des langues, relève la même source. Il a également souligné la volonté du ministère de placer le manuel scolaire au cœur des préoccupations de la feuille de route, en offrant aux enseignants les conditions de travail nécessaires à même de contribuer au transfert des connaissances et à la réalisation de l'impact de l'apprentissage sur les élèves en classe, tout en tenant compte des programmes d'aide sociale, notamment à travers l'offre de manuels scolaires adaptés au pouvoir d'achat des familles. Les recommandations du Conseil de la concurrence portent sur la nécessité de procéder à une révision de fond du modèle économique sur lequel repose le marché du livre scolaire, en prenant en considération les spécificités culturelles et sociétales du pays, tout en révisant les rôles et les tâches assignés aux ministère en lien avec le manuels scolaire, souligne la même source, ajoutant que ces recommandations concernent également la mise en œuvre d'un nouveau cadre juridique et réglementaire. De même, l'Etat se doit de s'approprier la production des manuels scolaires officiels destinés notamment au cycle primaire et secondaire comme étant un acte constitutif de la souveraineté nationale. Le Conseil a également lancé un appel dans le sens d'une révision approfondie des programmes scolaires avec la participation de toutes les parties concernées, en soulignant que les enseignant sont à responsabiliser pour le choix des livres scolaires autres que les livres «officiels», outre la lutte contre la dilapidation des ressources allouées à la production des livres scolaires, l'adoption d'une politique rigoureuse pour la réutilisation des livres scolaires, l'élaboration d'une politique publique qui vise la modernisation de ces livres via une mise à niveau constante. Le ministère a présenté des propositions en vue de mettre en œuvre les recommandations du Conseil de la concurrence sur le plan législatif et réglementaire en intégrant dans le projet de loi scolaire des dispositions relatives au livre scolaire, note le communiqué.