Le ministre de l'Education nationale, du Préscolaire et des Sports, Chakib Benmoussa, a réagi aux rumeurs faisant état d'une éventuelle hausse des frais de scolarité. Lors de son passage à la Chambre des Conseillers, le ministre a réitéré que son département n'a pas les moyens d'intervenir dans la détermination des frais de scolarité. Ceci ne devrait pas empêcher son département à réviser le cahier de charges. Détails. Le cadre réglementaire actuel formant statut de l'enseignement scolaire privé ne permet pas au ministère de tutelle d'intervenir quant à la réglementation et au contrôle des frais de scolarité, a souligné le ministre, lors de la séance hebdomadaire consacrée aux questions orales à la Chambre des Conseillers.
Interrogé sur « les mesures prises concernant l'augmentation des frais de scolarité dans l'enseignement privé », Benmoussa a affirmé que même s'il n'est pas en mesure d'intervenir dans la définition et la réglementation des frais, il n'en demeure pas moins que le ministère veille depuis toujours à l'envoi de délégations d'inspection à ces établissements, pour vérifier s'il n'y pas eu des augmentations arbitraires au-delà des obligations contractuelles des parents d'élèves.
En outre, le ministre a fait observer que « l'enseignement privé est mû par un souci de rentabilité, étant donné que les institutions y afférentes relèvent du secteur privé, mais cela n'empêche pas, selon lui, l'application des lois, et l'exercice du suivi et du contrôle pédagogique ».
Par ailleurs, Benmoussa a annoncé que son département se penche sur la préparation d'un cadre réglementaire spécifique à l'enseignement privé, qui prendra en compte toutes les propositions et recommandations présentées par les acteurs concernés. Il sera procédé en vertu des textes projetés, à la révision des cahiers des charges et à l'élaboration d'un statut définissant le règlement intérieur des établissements privés, leur permettant notamment d'améliorer leur cadre relationnel avec les familles.
Il a relevé que l'enseignement privé joue un rôle très important en tant qu'acteur du système éducatif, malgré le fait que seulement 14 % des élèves y sont inscrits ». Mais, a-t-il précisé, « les résultats obtenus dans les établissements privés sont meilleurs que ceux du secteur public. Cela atteste du grand effort fourni à ce niveau».
D'autre part, le ministre a rappelé l'importance du dernier accord signé, samedi dernier, entre le gouvernement et les syndicats de l'enseignement les plus représentatifs du secteur, portant sur un statut unifié pour tous les fonctionnaires du secteur, dans le cadre de la mise en œuvre de la feuille de route de la réforme de l'école publique 2022/2026.Selon Benmoussa, l'accord en question permettra «l'amélioration du statut professionnel et social des cadres éducatifs et la garantie des droits de tous les employés du secteur». Education en milieu rural Benmoussa a, par ailleurs, rappelé qu'il existe près de 6.600 établissements d'enseignement en milieu rural, soit 55 % du total des établissements d'enseignement au Maroc. Il a relevé, par ailleurs, que le nombre de classes dans les établissements en milieu rural a atteint les 79.000, à savoir 47 % du total des classes scolaires au Maroc. Il a expliqué que son département a adopté une approche de planification scolaire pluriannuelle, de manière à appréhender de manière proactive, les mesures à entreprendre, et sur la base desquelles, sera programmée la construction de 130 établissements d'enseignement en zones rurales chaque année, en se concentrant davantage sur les collèges et les lycées pour résoudre le problème de l'encombrement qui y persiste.