Alors que des députés de la deuxième Chambre l'interrogeaient, mardi 16 avril, sur les hausses spectaculaires des frais scolaires dans les écoles privées, le ministre de l'Education nationale a déclaré que « le gouvernement ne pourrait pas intervenir pour légaliser ce secteur car la loi réglementée ne le permettait pas ». Explications. En donnant sa réponse, Saïd Amzazi s'est référé à la loi 00.06 réglementant l'enseignement privé au Maroc. Ce texte de loi « ne prévoit pas la possibilité du rationnement et du contrôle des prix des écoles par le ministère et ne lui permet pas non plus de déterminer la valeur des droits à l'assurance », récuse le ministre, ajoutant que le rôle de son département « se limite à déterminer dans quelle mesure les élèves bénéficient de l'assurance ». Selon le ministre, la loi-cadre censée réformer le système scolaire, et en cours de promulgation à la première Chambre, « comprend un certain nombre d'exigences visant à améliorer l'enseignement privé par la révision du cadre juridique régissant cet enseignement, y compris l'identification et la révision des frais d'inscription, d'études, d'assurance et des services connexes des établissements privés ». Le responsable gouvernemental a reconnu que les frais de scolarité annuels et les frais de scolarité mensuels différaient selon les établissements, indiquant que ceux-ci comprenaient les frais d'inscription, les frais de scolarité, les frais d'assurance scolaire et d'autres tâches supplémentaires, telles que le transport scolaire et parfois l'alimentation scolaire. Le responsable gouvernemental considère que « les prix élevés des écoles privées sont dus à la qualité des services fournis et soumis au principe de l'offre et de la demande », et que « les parents choisissent des établissements d'enseignement adaptés aux services qu'ils souhaitent offrir à leurs enfants, ce qui correspond à leur pouvoir d'achat ».