Les intervenants insistent sur l'importance du digital dans la planification des ressources en eau, l'identification des besoins et le suivi de la situation hydrique, à travers des solutions innovantes et efficaces. Suivez La Vie éco sur Telegram La 4ème édition de Future In Africa (FIA) a été lancée, mercredi à Casablanca, sous le thème «Le digital pour une meilleure gestion de l'eau» , avec la participation d'un parterre de responsables et d'éminents experts et chercheurs nationaux et internationaux dans les domaines de l'eau et des nouvelles technologies de l'information. Au menu de cet événement de deux jours, co-organisé par le Conseil de la région de Casablanca-Settat et Maroc Numeric Cluster figurent plusieurs panels et ateliers sur différentes thématiques axées sur les diverses opportunités qu'offre le secteur du digital pour faire face à la raréfaction accélérée de l'eau au Maroc et en Afrique, sachant que le pays se positionne à la 27ème place sur 164 pays dans le classement mondial du stress hydrique, selon le World Ressources Institute. Dans une déclaration à La Vie Eco, le président du Conseil de la région Casablanca-Settat, Abdellatif Maâzouz, a indiqué que ce rendez-vous offre une plateforme pour la collaboration et l'échange de connaissances. «Le digital est essentiel à une meilleure gestion de l'eau. Il permet d'améliorer le rendement des investissements en eau et d'économiser cette ressource précieuse tout en créant de l'emploi pour les jeunes dans ce domaine». Le digital, un levier pour la gouvernance de l'eau Lors d'un panel sous le thème «Le digital est-il un collecteur, un filtre, un canal ou un fleuve pour l'eau», les intervenants ont insisté sur l'importance du digital dans la planification des ressources en eau, l'identification des besoins, le suivi de la situation hydrique, ainsi que sur la nécessité d'encourager davantage de startups à investir dans ce domaine. Les panélistes ont également souligné que le digital constitue un levier majeur pour la gouvernance de l'eau et pour contrer les différentes problématiques liées à la gestion de cette ressource de plus en plus rare, à travers des solutions innovantes qui consolident sa disponibilité et optimisent son usage. Dans son intervention, Faissal Sehbaoui, DG d'AgriEdge, a mis en avant des solutions qu'il propose aux agriculteurs, pour optimiser l'utilisation des ressources hydriques. «Notre solution AquaEdge consiste à utiliser des images satellites qu'on transforme en informations décisionnelles, grâce à l'intelligence artificielle. Cela permet aux agriculteurs de déterminer la quantité d'eau qu'il faut donner à la plante», a-t-il expliqué dans une déclaration à La Vie Eco. Il a, par ailleurs, noté que cette solution permet d'économiser jusqu'à 30% d'eau, tout en gardant le même rendement. «Le digital occupe une grande importance dans la gestion de l'eau. Il permet de traiter une grande quantité de données, les simplifier et les mettre à la disposition de l'agriculteur pour qu'il prenne les meilleures décisions». Interrogé par nos soins, Mohamed Aboufirass, DG de Rising, a souligné que cet événement de grande envergure représente une bonne opportunité pour parler de la gestion de l'eau et de la gouvernance, et favorise l'échange des bonnes pratiques. «Nous travaillons en partenariat avec la société Eleaf sur un projet qui s'appuie sur l'utilisation de l'imagerie satellitaire, pour créer une plateforme d'aide à la décision que nous traitions pour aboutir à des données sur la consommation en eau au niveau d'un territoire donné», ajoutant que le digital est au service de la modernisation des infrastructures et d'investissements plus intelligents pour la gestion de l'eau, d'où l'importance d'accélérer le déploiement de solutions digitales afin de préserver les ressources hydriques.