Les spécialistes insistent sur la nécessité de mettre en place des stratégies d'intervention et de gestion efficaces pour éviter l'improvisation en temps de catastrophe et consolider la résilience vis-à-vis des aléas. Suivez La Vie éco sur Telegram C'est parti pour la 2ème conférence africaine sur la réduction des risques sanitaires, qui s'est ouverte, mercredi au Palais des congrès de Marrakech, avec la participation d'un parterre d'ambassadeurs, d'experts et de personnalités scientifiques et politiques. Organisé conjointement par le ministère marocain de la Santé et de la protection sociale, et de l'Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, en collaboration avec African Global Health (AGH), cet évènement de grande envergure réunit plus de 80 pays autour de différentes thématiques axées sur les catastrophes naturelles, la sécurité alimentaire, le réchauffement climatique ainsi que sur les ressources naturelles et leur exploitation. À cette occasion, l'ex-ministre de l'Education nationale, Saïd Amzazi, n'a pas manqué de se féliciter les efforts colossaux entrepris par le Royaume suite au tremblement de terre qui a frappé récemment plusieurs régions du Maroc, rappelant les différentes mesures mises en place en réponse aux directives royales à cet effet. «Cette catastrophe a certes fait vaciller et démoli nos murs, mais a surtout révélé l'incroyable solidité d'un autre type de fondations que celles de nos maisons : nos valeurs d'humanité, d'altruisme, de patriotisme et de générosité, saluées mondialement», a-t-il indiqué. Le professeur universitaire a, par ailleurs, appelé les chercheurs du pays à mener une réflexion sur des études d'évaluation de ce séisme. «J'espère que nous pourrons, ensemble, tirer des enseignements de cette dure épreuve et émettre des recommandations cruciales relatives à la gestion de ce type de catastrophe naturelle», a-t-il souligné. Pour une meilleure résilience Lors d'un panel placé sous le thème «Catastrophes naturelles : réduction des risques et gestion des urgences», des experts nationaux et internationaux ont mis en avant l'importance de la préparation en tant que pilier de la résilience face aux catastrophes naturelles. Les intervenants ont également souligné la nécessité de mettre en place des stratégies d'intervention et de gestion efficaces pour éviter l'improvisation en temps de catastrophe et consolider la résilience vis-à-vis des aléas. Dans sa présentation intitulée «Le rôle des chercheurs et des associations scientifiques pour la sensibilisation aux risques», Hasnaa Chennaoui Aoudjehane, professeure à l'Université Hassan II de Casablanca, Faculté des sciences Ain Chock, et présidente fondatrice de «Attarik», a insisté sur la promotion des sciences relatives à la géologie, des programmes universitaires dédiés à la gestion des risques naturels et technologiques, et sur le développement d'un esprit critique envers les informations véhiculées sur internet. Interrogée par nos soins, l'experte a fait part de sa joie de faire partie de cet évènement de grande envergure qui offre une plateforme pour le partage d'idées et d'expériences. «Les chercheurs et les associations scientifiques jouent un rôle éminent dans la promotion d'une culture liée à la sécurité pour une meilleure réactivité face aux sinistres naturels», a-t-elle précisé, notant qu'il est indispensable de renforcer l'éducation et la sensibilisation aux mesures de précaution requises en cas de risque naturel. En marge de cette rencontre, l'African Global Health, représenté par sa présidente Dr Imane Kendili , a signé une convention de partenariat en matière de réduction des risques avec le centre médical israélien «sheba medical center».