Très peu de personnes savent ce qu'elles désirent faire à moyen terme. Définir son projet professionnel permet d'être fixé sur ses capacités et ses limites. Le bilan de compétences est un passage obligé; faites-vous aider par un expert. «Avez-vous un projet professionnel ?» Très peu de personnes actives répondront par l'affirmative, rares sont ceux qui vous diront qu'ils ont une idée de leur évolution professionnelle sur un horizon compris entre cinq et dix ans. Nombreux sont aussi ceux qui ont entrepris des études sans même savoir s'il existe des débouchés. A une question sur le sujet, on a souvent des réponses du genre : «Il paraît que les informaticiens ont la cote. C'est un métier d'avenir», «Il semble que la finance offre pas mal de débouchés» ou encore : «Je ne sais plus quoi faire. Je n'ai pas su me faire conseiller au départ»… Bref, nombreux sont ceux qui n'ont pas pris le temps de se faire une idée claire et précise sur leur devenir et, nonobstant des compétences avérées, ne savent pas ce qu'ils pourraient faire ni où se placer s'ils venaient à quitter leur job actuel. Pourtant, dès que l'on se retrouve sur le marché de l'emploi et que l'on prospecte pour voir «d'où vient le vent», on se rend vite compte que les recruteurs ne manquent jamais d'interroger le candidat sur ses objectifs professionnels à court ou moyen terme pour connaître les motivations qui l'ont poussé à répondre à une offre d'emploi et mieux cerner son profil. Selon un chasseur de têtes, à la question : «Avez-vous un projet professionnel ?», la plupart des candidats qu'il a testés se contentent de déballer leur expérience, leur passé «et non pas la manière dont ils voient leur avenir !». Or, les entreprises, même les plus organisées, ne sont pas prêtes à prendre en charge éternellement leurs collaborateurs. Anticiper le changement au lieu de le subir est une stratégie gagnante Il revient donc au salarié ou au cadre de se questionner sur son avenir avant même de se trouver en situation de recherche d'emploi et, dès lors, de prendre en charge sa carrière. Pour ce faire, il devra dresser un bilan de son parcours, en recenser les forces et les faiblesses. A ce titre, le passage par un expert en bilans de compétence est incontournable. Après quoi, on pourra prendre les nouveaux paramètres en considération et mettre en exergue son projet personnel dans son nouveau CV. Toutefois, il est utile de savoir qu'un «projet professionnel n'est pas un costume sur mesure», souligne Luce Rosalba, responsable RH à Lesieur Cristal. Autrement dit, ce n'est pas un choix figé. Il s'agit avant tout d'une démarche souple, qui permet de donner une vision claire sur ses capacités, sa personnalité et son aptitude à entreprendre, le type d'activités qui correspond le mieux à son tempérament, ses motivations… C'est un ensemble de paramètres qui conduisent à opter pour telle ou telle activité ou occuper une fonction déterminée. Vous ne supportez pas de diriger des équipes ou d'être confronté à la clientèle ? Votre avenir de manager n'est peut-être pas des plus prometteurs. Vous voulez lancer votre propre affaire, vous visez un poste, une activité ou une entreprise particulière, il faut avant tout vous poser les questions essentielles : Qu'est-ce que je sais faire ? Qu'est-ce que j'ai envie de faire ? Suis-je fait pour les métiers orientés vers le contact humain ? «L'important est d'avoir les idées claires et en accord avec sa personnalité», résume Youness Bellatif, Dg de convergence conseil, cabinet spécialisé dans les ressources humaines. Souvent, c'est une formation qui déclenche le désir de changer de voie Souvent, la formation donne la possibilité de changer de voie. Tel est le cas, entre autres, de Aziz Jallili, ingénieur informaticien. «Suite à un bref cursus en ressources humaines, je me suis rendu compte que l'informatique à elle seule ne permet pas de développer mes compétences. C'est en apprenant les fondements de la gestion RH que j'ai décidé de m'orienter plus nettement vers ce domaine», souligne-t-il. Formation mais aussi employabilité. Pour pouvoir changer aisément d'employeur ou pour éviter les accidents de parcours, il est toujours recommandé de développer son employabilité tout au long de son parcours. «Etre au courant des dernières tendances, des dernières évolutions…vous permet de rester en veille et d'agir très rapidement en cas de nécessité», ajoute Adnane Zarrari, responsable RH dans une entreprise industrielle. Anticiper le changement au lieu de le subir est une stratégie gagnante. Comment procéder dans ce cas ? Toutes les sources d'information sont bonnes pour glaner quelques idées : médias, presse spécialisée, ouvrages, tables rondes, colloques, séminaires, associations professionnelles, réseaux d'affaires. Il est clair qu'entre deux personnes de formation identique, la différence se jouera sur la personnalité. Les entreprises ont besoin avant tout d'individus qui s'affirment, qui ont des idées et un esprit d'analyse. Un projet professionnel construit fera sans doute la différence pour un candidat lors d'un entretien d'embauche car ce dernier connaît ses atouts et ses insuffisances, sait ce qu'il veut faire ou ne pas faire. «Les personnes qui développent la polyvalence, l'adaptabilité et surtout qui aiment les challenges marquent sans aucun doute les esprits», note Luce Rosalba. Par ailleurs, il est toujours recommandé de recueillir l'avis de gens expérimentés. On peut en tirer des enseignements profitables et vérifier si la vision qu'on projette est réaliste et correspond aux attentes du marché Un projet professionnel n'est pas un costume sur mesure, mais une démarche souple qui permet d'avoir une vision claire de ses capacités, sa personnalité, le type d'activités qui correspond le mieux à son tempérament et à ses motivations.