BIO EXPRESS Il est la voix de l'Alliance socialiste, le groupe parlementaire composé des députés du PPS, son parti d'origine, et ceux du PSD, en passe de fusionner avec l'USFP. Il préside aux destinées de son groupe, mais fait surtout du lobbying intelligent en faveur de son pays. Ses voyages au Mexique et aux USA à la tête de différentes délégations parlementaires en ont fait un parlementaire itinérant. Elu sous les couleurs du FFD, elle-même issue d'une scission au sein du PPS, il retrouve, pour la bonne cause, ses premières amours. Pour commenter l'actualité, Ahajjam revient sur les débats autour de la loi de Finances, le cinquantenaire de l'indépendance du Royaume et les événements de Laâyoune. Il va sans dire que toute position politique se doit d'être crédible et sincère. C'est pourquoi nous avons tenu, au sein de notre groupe parlementaire, l'Alliance socialiste, à souscrire au principe de la clarté et de l'intégrité morale. Comme à l'accoutumé, notre analyse de la loi des Finances, est un point de vue tout aussi clair que net qui plus est, a toujours été la base de notre discours. Des reproches ? Non...! Et ce n'est pas parce que nous faisons partie de l'actuelle majorité au commandes, que nous allons faire renier cet engagement. Au contraire, c'est à partir de notre analyse sérieuse que nous exprimons nos idées. Ceci étant, il n'est pas question , le cas échéant de reproches particuliers. Etant très conscient de la conjoncture nationale et internationale qui sévit actuellement, et dans laquelle évolue notre économie, on ne saurait demander des miracles, ni d'ailleurs passer sous silence les contraintes et les difficultés. Il n'en demeure pas moins que la loi de Finances devait faire preuve d'un esprit d'innovation et d'imagination créative. Encore une fois, nous faisons partie de l'équipe gouvernementale et comprenons, par la même occasion, aussi bien les données internes qu'externes, ce qui ne nous empêche pas d'être plus créatifs. Le Maroc, tout en émotion et reconnaissance célèbre cette année le 50ème anniversaire de son indépendance. Un moment glorieux pour le pays et ses générations successives. Person-nellement, je considère que s'il ya une fête nationale qui doit susciter le plus grand intérêt , c'est bel et bien celle de l'Indépendance. D'ailleurs, partout dans le monde, l'occasion est fêtée en grande pompe car les nations ne la vivent qu'une seule fois dans leur Histoires. Cette année, le Maroc a décidé de faire de cette célébration, à notre bonheur d'ailleurs, un moment de festivités et de mémoire. Et pour cause : les jeunes générations méconnaissent, hélas, des pans entiers de ce combat acharné pour l'émancipation du pays. A propos de Lâayoune Les actes de résistances, les négociations et autre tractations politiques pour accéder à la souveraineté, sont autant de sujets et d'éléments qui leur font défaut. Ce qui constitue, en soi une raison d'inquiétude pour un pays qui s'engage fermement dans la consolidation de son intégrité territoriale et son évolution démocratique. Un travail de diagnostic et de bilan, mis en musique par le conseiller de SM le Roi est, comme tout un chacun le sait , en cours de finalisation. Certes, il n'est pas de mon ressort d'en parler pour l'instant, mais cette entreprise d'envergure est hautement louable. Ceci dit, une fois le rapport porté rendu public, l'opportunité d'en prendre acte et de le discuter révélera sans aucun doute de bonnes nouvelles. Les événements qu'a connus dernièrement la ville de Laâyoune sont, pour moi, davantage de signes de confiance que d'inquiétude. En clair, le Maroc est l'unique pays dans la sphère arabo-musulmane où une telle liberté de manifester et de contester est ainsi poussée. Elle n'effraie ni l'Etat, ni la société. Des jeunes se sont exprimés; c'est la démocratie qui veut cela. Par ailleurs, il m'a été donné de faire plusieurs tournées dans nos régions du Sud et j'en ai conclu qu'il y a un manque notable de dialogue et de communication, ce qui a, en partie, incité à de telles manifestations de mécontentement. Un mécontentement nourri, faut-il le souligner, par des conditions un peu particulières. Toujours prompts à pécher dans des eaux troubles, les adversaires et autres ennemis de notre intégrité territoriale en ont profité pour semer la zizanie. Une tentative vouée d'emblée à l'échec.