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Sofac Crédit rompt ses relations avec Maghreb Rating
Publié dans La Gazette du Maroc le 11 - 11 - 2002


Après avoir affiché sa colère
Depuis février 2002, date de la publication par Maghreb Rating, des dernières notes attribuées à Sofac Crédit, cette dernière n'a pas cessé de critiquer les méthodes de travail de cette agence de notation. Début novembre, la rupture est consommée entre les deux organismes. L'agence a retiré ses notes à Sofac tandis que celle-ci a répliqué en annonçant officiellement avoir rompu ses contacts avec Maghreb Rating. Retour sur une affaire qui laisse à réfléchir sur le métier de la notation au Maroc.
Rien ne va plus entre Sofac Crédit et Maghreb Rating. Cette dernière a envoyé à l'adresse des médias un communiqué de presse dans lequel elle informe la communauté des investisseurs, avoir retiré à Sofac les notes attribuées en février 2002, soit (BB+) pour la note à long terme et (B) pour celle à court terme. Et pour cause, la direction générale de l'agence de notation avance que cette décision résulte de l'interruption totale par le management de Sofac de la transmission des informations nécessaires au suivi de la notation. Ce que confirme d'ailleurs Ahmed Boufaim, directeur général de Sofac qui est monté, lui aussi, au créneau après la diffusion d'un communiqué de presse qui fait état de la rupture officielle des relations avec Maghreb Rating. “Nous sommes aujourd'hui à la recherche d'une nouvelle agence de notation”, ajoute en substance Boufaim qui ne cache pas sa difficulté de trouver une nouvelle agence vu l'absence de ce métier au Maroc. À la question “si l'agence avait connu dans le passé des moments de tension avec Sofac”, Maghreb Rating répond qu' “il est dans la logique des choses que les relations, entre agences de notation et entreprises notées, passent par des moments parfois accrus de tension”. “Aucune entreprise n'apprécie de voir ses notes dégradées ou que des opinions négatives soient émises à son égard ”. explique-t-elle. Le fait que le Maroc fait partie des pays qui n'ont pas encore intégré dans les mœurs le rôle de la notation dans le bon fonctionnement des marchés financiers explique pour une grande partie cette dégradation dans les relations entre Sofac et Maghreb Rating. La première avait déjà réalisé une sortie dans la presse pour contester les vices de forme et de fond qui ont touché le processus d'attribution de notes par la seconde.
Flash-back. La colère du patron de Sofac a éclaté quand il a réceptionné le 31 janvier 2002 un fax en provenance de Tunis l'informant de l'intention manifestée par l'agence de rendre public un communiqué de presse contenant les nouvelles notes -défavorables- attribuées à Sofac, accompagnées des explications qui ont motivé ces notes. Le 28 janvier, Boufaim a adressé un fax à Maghreb Rating lui demandant de surseoir à la publication de ce communiqué en raison de son souhait de formuler des réserves au sujet d'un certain nombre de points qu'il estime peu convaincants. Visiblement pressée de rendre public ce communiqué, l'agence a exprimé son regret de ne pas recevoir ces observations à temps, ni oralement ni verbalement et n'a pas caché son intention de ne pas retarder plus longtemps la diffusion de ce fameux communiqué. Mais, “ce retard n'arrange pas la crédibilité de Maghreb Rating” explique, Ikbel Bedoui, directeur général de l'agence. Et d'ajouter : “la règle veut que tant que ces notes n'ont pas été modifiées ou retirées, elles restent valables. Si nous ne recevons plus d'informations pour assurer le suivi de nos notes, nous courrons le risque que ces notes ne reflètent plus à un certain moment la situation réelle de l'entreprise. Or, ce risque, poursuit Bedoui, est inacceptable pour nous dans la mesure où il peut entacher notre image de marque et la crédibilité de nos notes”.
Boufaim accuse, en fait, l'agence de ne pas avoir présenté à Sofac comme il est d'usage dans la profession un projet de rapport dans lequel l'agence explique de manière détaillée toutes les facettes de la notation effectuée. Ce type de rapport préparatoire avait d'ailleurs été soumis à la direction générale en l'an 2000, lorsque Maghreb Rating avait procédé à une première notation. Cette fois-ci, “ce n'était pas le cas”, affirme le patron de Sofac qui a, pourtant, loué les qualités de l'ancienne équipe de l'agence. Outre les vices de forme, le patron de Sofac avait également relevé un certain nombre de vices de fond qu'il qualifie aussi de très important. Dans son argumentaire, il a vivement critiqué l'avis peu favorable prononcé par l'agence à l'encontre de l'actionnariat de la société. Cet avis soutenait la thèse selon laquelle l'actionnariat de Sofac souffrait d'un manque patent de leadership. Autrement dit, il lui manquait un actionnaire de référence à qui devrait incomber la responsabilité de tracer les contours de la stratégie de l'entreprise. Malgré le fait que son actionnariat fût disparate, puisque la CDG, considérée comme actionnaire important de Sofac, détenait 37% du capital, Maghreb Rating affirmait pourtant dans sa première notation, que la société de financement bénéficiait d'un actionnariat de qualité. Dans cette seconde notation, bien que cet actionnariat ait évolué positivement puisque la CDG vient d'augmenter sa participation dans son capital à hauteur de 57%, l'agence change d'avis en qualifiant de peu intéressante cette nouvelle recomposition de capital. “Mauvaise appréciation” estime Boufaim qui reconnaît quand même qu'une bataille a eu lieu entre deux actionnaires importants de Sofac notamment la CDG et BMCE Bank autour de son capital. Cette bataille s'est terminée au profit de la CDG qui est devenue le principal actionnaire de la société. Au-delà de ce conflit parmi tant d'autres qui opposent souvent les agences de notation aux entreprises notées, c'est le concept même de notation ou “rating” qui est en danger. Son importance est incontestable pour le bon fonctionnement des marchés financiers. Mais le rapport de forces souvent déséquilibré qui existe entre les deux parties mène à un exercice peu professionnel du métier “très indépendant” de la notation. Le rendre ainsi suppose l'élaboration d'un cadre légal et réglementaire strict qui s'imposera à tout le monde


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