Le substitut du procureur du roi près le tribunal de première instance pénale d'Aïn Sebaâ à Casablanca a révélé que l'activiste des droits de l'homme Fouad Abdelmoumni est poursuivi en état de liberté. Le représentant du ministère public a précisé, ce vendredi, dans une déclaration à la presse après la comparution d'Abdelmoumni devant le parquet à la suite de son arrestation mercredi, que l'activiste est poursuivi pour "outrage à une organisation constituée et dénonciation d'un crime imaginaire qu'il savait ne pas avoir eu lieu", avec renvoi devant une audience de procès en état de liberté. Le substitut du procureur du roi a souligné dans sa déclaration que l'accusé a bénéficié de tous les droits qui lui sont légalement accordés, tels que l'information de son arrestation, le droit de désigner un avocat ou de garder le silence, ainsi que tous les droits afférents dans ce cadre. La première audience du procès de l'activiste des droits de l'homme Fouad Abdelmoumni est prévue pour le 2 décembre dans la salle n°8 du tribunal de première instance d'Aïn Sebaâ. Le substitut du procureur du roi a indiqué que l'intéressé a été présenté au ministère public, ce vendredi, où il a été interrogé conformément aux procédures légales sur les allégations publiées, qui portent atteinte aux intérêts du Royaume et de certaines de ses institutions, et qui dépassent les limites de la liberté d'expression en contenant les éléments constitutifs de crimes punissables par la loi. Il a affirmé que Abdelmoumni a bénéficié de toutes les garanties et droits que la loi lui confère, tant lors de l'enquête menée par la police judiciaire, où il a été informé des motifs de son arrestation, que lors de son interrogatoire par le ministère public. Il a noté que le ministère public suivra le déroulement de l'affaire conformément à la loi et veillera à garantir les conditions d'un procès équitable. Une source de Hespress a révélé que Fouad Abdelmoumni avait publié plusieurs fausses informations sur divers sujets, accusant les autorités marocaines de se livrer à la traite des êtres humains, d'organiser des migrations illégales et d'espionner via le logiciel Pegasus, malgré l'absence de preuves et la vérification de la fausseté de ces allégations. Il aurait également décrit le Maroc comme un "État fragile" dans des déclarations sans précédent et jugées irresponsables. "Le gouvernement marocain avait publié un communiqué le 21 juillet 2021 affirmant que le Maroc avait choisi de recourir aux voies légales et judiciaires au Maroc et à l'international pour contrer toute partie cherchant à exploiter les allégations mensongères concernant le logiciel espion Pegasus pour nuire à l'image du Maroc", selon la même source. La même source a conclu que "l'enquête judiciaire menée aujourd'hui avec Fouad Abdelmoumni s'inscrit dans cette démarche légale, adoptée par le Maroc, qui rejette fermement toutes les allégations liées au logiciel Pegasus". Elle a souligné que "les autorités marocaines, qui ont décidé de recourir à la justice espagnole, française et allemande contre les promoteurs de ces rumeurs diffamatoires et malveillantes, ont également le droit de porter plainte devant la justice marocaine contre ceux qui propagent ces allégations au niveau national sans preuve".