Le Maroc ne saurait poursuivre en justice en Espagne l'inénarrable Ignacio Cembrero pour «des allégations d'espionnage» (démenties fermement) tout en s'abstenant d'agir de même à l'égard de Fouad Abdelmoumni sur son propre sol ! Tous deux ont en effet propagé des allégations fallacieuses, sans preuve ni justification probante, "de simples paroles en l'air," comme le dit l'adage marocain. Il est inacceptable que les autorités marocaines choisissent la voie judiciaire à l'étranger, notamment en France, tout en refusant d'emprunter cette même voie au sein de leurs frontières nationales. Fouad Abdelmoumni n'a pas plus de crédit que les journalistes de Le Monde, Radio France, France Médias Monde, Mediapart ou Forbidden Stories, que le Maroc a attaqués en justice pour publication de fausses informations dans le cadre d'une campagne organisée de dénigrement à l'encontre du pays. Le Maroc a même sollicité un recours légal auprès de la justice allemande après que le journal allemand Süddeutsche Zeitung eut publié les mêmes accusations que celles relayées aujourd'hui par Fouad Abdelmoumni. Serait-il donc interdit aux médias allemands de publier des fausses nouvelles mais permis à Fouad Abdelmoumni de le faire ? Quant à ceux qui brandissent la qualité de "défenseur des droits" de Fouad Abdelmoumni, n'est-ce pas aussi le cas d'Amnesty International ? Et pourtant, le Maroc l'a poursuivie pour diffamation, propagation de fausses informations et diffusion de contre-vérités tendancieuses. Lorsqu'il s'agit de crime, de propagande mensongère et d'attaques hybrides, la situation juridique est la même pour tous, que ce soit Fouad Abdelmoumni, Ignacio Cembrero, les journalistes de Le Monde ou les militants d'Amnesty. Nul n'est au-dessus de la loi, et aucune immunité ne devrait dispenser Fouad Abdelmoumni de répondre aux questions du procureur et aux investigations de la police judiciaire. Fouad Abdelmoumni n'est guidé que par sa rancœur contre le Maroc Si Fouad Abdelmoumni estime que le Maroc est impliqué dans de l'espionnage, il lui incombe d'en fournir les preuves tangibles, faute de quoi il doit se soumettre à la loi comme tous ceux qui ont colporté de telles rumeurs malveillantes. Si Fouad Abdelmoumni considère que le Maroc est une "organisation criminelle" ou un "Etat faible", il doit produire des éléments concrets étayant ses accusations, sous peine de poursuites pour graves propos diffamatoires. Certes, la parole est libre, mais elle ne saurait être un prétexte pour des accusations immotivées ou des rumeurs détestables et infondées. Fouad Abdelmoumni n'est pas détenu dans le sens juridique du terme ; il est simplement placé en garde à vue dans le cadre des mesures préalables au procès. C'est pour lui l'occasion de révéler aux enquêteurs la source de ses soupçons d'espionnage et les éléments qu'il a utilisés pour discréditer le Maroc et l'accuser «de collusion avec des réseaux criminels transnationaux.» Fouad Abdelmoumni devrait pourtant savoir qu'une "accusation équivaut à une action en justice, et que celle-ci exige des preuves, sous peine de nullité." Quelles sont donc ses preuves ? Quelles sont ses justifications ? Ou bien, ne faisait-il que reprendre l'écho des allégations de Cembrero, lequel a fini par se retrouver à répondre de ses actes devant la justice espagnole ? L'enquête préliminaire avec Fouad Abdelmoumni n'est qu'un exercice judiciaire au cours duquel ont été respectées toutes les garanties, telles que l'avis à la famille et les formes de l'assistance légale. Tout le reste dépend de lui seul ! Et l'on pense qu'il ne dispose d'aucun élément probant, à l'instar de ces détracteurs transnationaux dont l'objectif est d'entacher l'image du Maroc à l'international. N'est-ce pas lui qui a qualifié le Maroc de "Etat faible" et incité les gens à la violence plutôt qu'à céder à la peur ? Qu'il assume à présent les conséquences de ses fausses informations et de sa réclame toxique.