Alors que Ignacio Cembrero a admis «ne pas avoir la preuve formelle» qu'il a été «espionné» par le Maroc, au moyen d'un logiciel espion, Amnesty International, au mépris du processus judiciaire en cours, à réclamé «l'acquittement» de l'ancien journaliste qui mène une guerre farouche contre le Maroc. Pourquoi Amnesty se saisit, alors, d'une affaire qu'elle considère comme «absurde» ? Qui est Cembrero à la base ? Un homme de rien qui vit dans le déshonneur de ses compromissions. Le Maroc a demandé, mi-janvier, à un tribunal de Madrid de statuer qu'il n'avait rien à voir avec la très improbable installation d'un logiciel espion israélien sur le téléphone de Cembrero, une accusation infondée utilisée par le sexagénaire pour nuire au Maroc. Amnesty donne l'impression d'être devenue une officine privée qui assure le service après vente de quelques agitateurs malfamés. Un faux esprit qui multiplie les réactions illégitimes, amenées de la même manière, fondées sur les mêmes mensonges, soutenues par les mêmes méthodes. «Il n'est pas possible d'affirmer que le royaume du Maroc a une responsabilité quelconque» dans cette affaire d'espionnage, a déclaré un des avocats de Rabat devant un tribunal de première instance de la capitale espagnole. Pourtant, Amnesty, qui ne parle que d'une «éventuelle» intrusion, réclame que le Cembrero soit blanchi. En visant le Maroc à plusieurs reprises, Amnesty embarrasse le travail de l'autorité judiciaire et entrave tout acheminement à la vérité. La chose pénale est dans un véritable danger, et il devient nécessaire alors de ne pas méconnaître le manège et l'influence de quelques acteurs extralégaux. Une ONG internationale qui a perdu tout crédit, et qui défend un très-petit nombre de ces personnages inflexibles et turbulents sans relâche, égarés en des excès à la fois aussi violents et aussi durables. Le jugement dans l'affaire Cembrero, qui a été mis en délibéré, devrait être connu dans quelques semaines. Il a été reproché à Cembrero «une action de vantardise», c'est-à-dire de se vanter de quelque chose sans en avoir la preuve. «Je suis arrivé à la conclusion (…) que seule une puissance étrangère, le Maroc, pouvait avoir piraté mon téléphone», a répété le journaliste en réponse aux questions des avocats de l'accusation, sans pour autant pouvoir appuyer cette vile accusation. Amnesty insulte ce qui fait la liberté des institutions, c'est-à-dire de la raison et de la justice. Il a rappelé que c'était la quatrième fois depuis 2014 que Cembrero était poursuivi en justice par le Maroc, pour des faits que réprime la loi.