Devant le Parlement européen, Ignacio Cembrero s'est dit «convaincu» que le Maroc est «responsable» du piratage de son téléphone, sans aucune preuve (ce qu'il finit par reconnaître). Selon un rapport intérimaire du Parlement européen, paru récemment, des logiciels espions ont été utilisés «de manière illégitime» dans au moins quatre pays de l'Union européenne, y compris l'Espagne. Pourtant, Cembrero veut à tout prix accabler le Maroc. On dévoile la stratégie nocive d'un mythomane guidé par une vengeance personnelle. Incroyable mais vrai : Ignacio Cembrero, actuel collabo du site d'information El Confidencial, jugé par un tribunal de première instance de Madrid pour «acte de vantardise», a admis «ne pas avoir la preuve formelle» qu'il a été «espionné» par le Maroc, au moyen d'un logiciel espion. Interrogé, il a confirmé qu'il ne pouvoir pas prouver ses allégations, avant de surprendre tout le monde en avançant n'avoir «le moindre doute ni sur l'existence de ce piratage, ni sur son auteur.» Sur la foi de quoi ? nul le sait. Rabat, qui l'accuse d'avoir menti, a donc vu juste, et condamné un déchaînement d'opinions qui toutes se contredisent et se tiennent en échec. Peu importe qu'il existe ou n'existe pas de corps de délit, que Cembrero n'apporte aucune preuve de son accusation, que les motifs sur lesquels il s'appuie soient sans rapport avec les délits imputés au Maroc : Cembrero se contente d'outrager le Royaume, encore que les faits mentionnés dans l'acte d'accusation soient controuvés et travestis, voire imaginaires. Assez hallucinant, et encore que son dossier soit vide, Ignacio Cembrero, monteur de coups, a affirmé publiquement à de nombreuses reprises, depuis 2021 notamment, devant une commission du Parlement européen, qu'il était «convaincu» que le Maroc était «responsable» du piratage de son téléphone. Là, une question se pose : les tribunes du PE peuvent être autre chose qu'un moyen d'anarchie ? L'histoire racontée par Cembrero est une fable qui n'a pas de sens, et pourtant il avait la possibilité de la narrer ouvertement. L'absurde atteint des proportions encore insoupçonnées : selon un rapport intérimaire… du Parlement européen rendu public en novembre 2022, des logiciels espions ont été utilisés «de manière illégitime» dans au moins quatre pays de l'UE (Pologne, Hongrie, Grèce et… Espagne). Pourquoi Ignacio Cembrero écarte-il la piste espagnole, alors que le rapport européen dit clairement qu'il y a des «indices forts que des personnalités politiques et d'autres aient été espionnés sans lien avec une menace évidente et imminente à la sécurité nationale» ? En vérité, Ignacio Cembrero ment doublement à dessein de nuire au Maroc : selon Forbidden Stories, sans le moindre indice ou la moindre démonstration là-aussi, le portable de Cembrero était seulement «sélectionné» pour être «ciblé.» En d'autres termes, le téléphone de Cembrero n'a jamais été piraté. Entretenir la confusion entre «les numéros de téléphone sélectionnés comme des cibles potentielles» et ceux «supposément infectés» est la pirouette qu'utilise Cembrero pour diffamer le Maroc. L'avocat représentant du Maroc, Ernesto Díaz-Bastién, réclamait donc l'évidence au journaliste-mythomane : reconnaître qu'il «n'a été victime d'aucun acte d'espionnage dont serait responsable ou qu'aurait commis le royaume du Maroc à son encontre». Ignacio Cembrero a été, en 2014, l'objet d'une plainte pour «apologie du terrorisme» après avoir relayé une vidéo extrémiste d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) devant le haut tribunal espagnol en charge des affaires de crime organisé et terrorisme, l'Audience nationale. Depuis, il poursuit le Maroc de sa haine implacable. L'ambition de Cembrero n'a pas des vues si hautes. Il n'existe que pour mettre le scellé sur la chambre mortuaire qui renferme ce qui lui reste de crédibilité : laissons-le remplir sa fonction de croque-mort.