Le journaliste, devenu plume diffamatoire avec commeprincipale cible le Maroc, a été concerné par quatre plaintes formulées par Rabat contre lui, en Espagne. D'où les articles à charge, les mensonges, et les tentatives de se lier aux ennemis du royaume. El Confidencial «ne parvient pas à faire la différence entre le droit de communiquer et d'informer et entre le secret professionnel qui préside une réunion de sécurité de haut niveau», déplore le site Marrruecom. Pour lui, le média espagnol «vient littéralement de se ridiculiser.» De qui parle-t-on au juste ? D'une plume déchue qui cible le Maroc depuis une plainte déposée par le royaume, en 2014, au titre du deuxième paragraphe de l'article 579.1 du code pénal espagnol relatif au délit d'apologie du terrorisme. Ignacio Cembrero, journaliste antimarocain notoire, paria en Espagne, a tenté piteusement, dans un article, de dévoyer le contenu d'un communiqué de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST), sur la rencontre d'Abdellatif Hammouchi et la directrice du Centre national de renseignement espagnol (CNI), Esperanza Casteleiro Llamazares. Pour Cembrero, le Maroc a annoncé cette rencontre pour s'attirer les sympathies de Madrid après la longue brouille provoquée en avril 2021 par l'accueil en Espagne du chef du Front Polisario, «La publication du communiqué et des images fait partie de la stratégie de communication du service DGST, lequel a déjà fait de même lors des visites de hauts responsables de la sécurité d'Israël, des Etats-Unis et d'autres pays», rappelle Marrruecom. La visite de la responsable espagnole «s'inscrit dans le cadre de la coopération en matière de sécurité et de lutte contre le phénomène migratoire et le terrorisme. Ainsi, la question suivante peut être posée : Qu'y a-t-il de dérangeant dans l'annonce d'une rencontre hispano-marocaine sur la sécurité ?», se demande la même source. «L'article d'El Confidencial ne fournit même pas une simple information crédible, la seule chose que l'auteur ait faite est d'amasser la déclaration et de l'écrire sous un angle Cembresista. En d'autres termes, c'est son imagination qui s'étale», ironise le journal. Pour rappel, Cembrero a mal digéré le spectaculaire ralliement de Madrid au Maroc après avoir reconnu le plan d'autonomie proposé par Rabat comme l'unique solution crédible. La réconciliation scellée récemment entre Madrid et Rabat a permis de relancer la coopération bilatérale, en particulier sur les questions migratoires. Les liaisons maritimes pour les passagers entre les deux pays voisins ont repris également. Alors que l'enquête du consortium de médias internationaux qui cite le Maroc comme utilisateur du logiciel espion Pegasus est désormais contestable; début juillet, le Maroc a porté plainte contre Ignacio Cembrero, laquelle a été jugée recevable par un tribunal madrilène. Dans sa plainte, que Barlamane.com a pu consulter, le Maroc exige que ce propagandiste, travaillant pour le média en ligne El Confidencial, soit condamné par la justice à revenir sur ses accusations et à rembourser aux autorités marocaines leurs frais de justice. «Le Royaume du Maroc n'est pas responsable de l'espionnage d'Ignacio Cembrero ou d'un autre citoyen» et ne «possède pas le programme Pegasus», avait affirmé l'avocat de Rabat. D'ailleurs, Forbidden Stories, malgré la faiblesse de ses accusations dénuées de preuves, a dit uniquement que le portable de Cembrero faisait partie des téléphones sélectionnés «pour être ciblés» par Pegasus, et non pas que son téléphone a été infecté. Une nuance de taille qui prouve que les motivations de Cembrero à cibler sans cesse le Maroc sont méthodiques et téléguidées. Autre détail, l'ancienne patronne des services secrets espagnols, Paz Esteban, a admis début que des indépendantistes catalans avaient été espionnés par Madrid via le logiciel espion Pegasus, mais assure que cette surveillance a été menée dans un cadre légal. Là, Ignacio Cembrero a observé un silence très coupable alors qu'il ne cesse d'évoque M. Hammouchi et lier sans nom, à tort, à l'affaire Pegasus. L'ancienne chef des services de renseignement a précisé, selon plusieurs médias, que dix-huit indépendantistes étaient concernés, soit beaucoup moins que le chiffre évoqué dans un rapport de l'organisation canadienne Citizen Lab, dont la publication mi-avril a déclenché une violente polémique entre le gouvernement de Pedro Sanchez et les Catalans. Là encore, Cembrero n'a pas jugé bon de mettre en évidence les contradictions entre les chiffres de Citizen Lab, qui assure avoir identifié plus de soixante personnes de la mouvance séparatiste dont les portables auraient été infectés entre 2017 et 2020 par le logiciel espion Pegasus, et les chiffres de son gouvernement.