Ce mardi, le tribunal de Madrid tiendra une nouvelle audience dans l'affaire opposant le Maroc au journaliste espagnol Ignacio Cembrero. Ce dernier fait l'objet d'une plainte suite à ses déclarations dans le sillage des allégations d'espionnage, par le logiciel israélien Pegasus, révélées par Forbidden Stories. «Le Maroc accuse Cembrero de se vanter sans preuve qu'il a lui-même été victime d'un espionnage marocain pour ce logiciel qui s'infiltre dans les téléphones mobiles», explique Publico, ajoutant que le royaume estime que ces affirmations nuisent à son image et qu'elles sont sans fondement. Ignacio Cembrero rappelle, de son côté, que ses informations se fondent notamment sur des enquêtes de médias et «les conclusions d'un rapport du Parlement européen». Le journaliste d'El Confidentiel souligne qu'il s'agit de la «quatrième tentative» du Maroc le visant, pointant une «persécution continue» et une stratégie de «harcèlement» visant à l'«intimider». Publico explique que le Maroc recourt à la voie civile car «un Etat ne peut porter plainte pour atteinte à l'honneur ou à son image, selon le cadre juridique des pays européens, qui ne reconnaît ce droit qu'aux personnes physiques ou morales». Si la plainte aboutit, le journaliste pourrait être notamment condamné à régler les frais de procédure, qui pourraient être «très élevés» selon lui. Pour cette plainte, le Maroc a fait appel aux services de l'avocat Ernesto Diaz-Bastién López.