Les autorités marocaines ont toujours réfuté les accusations qualifiées d'«injustes et fantaisistes» selon lesquelles «Rabat est client de NSO». La procédure en cours en Californie se vide de son intérêt. Mauvaise nouvelle pour le collectif improvisé («Class action») qui compte des personnages sulfureux comme Fouad Abdelmoumni, Abdellatif El Hamamouchi, Hicham Mansouri, Khouloud Mokhtari, Ali Reda Ziane et Omar Brouksy, entre autres : après qu'Apple a retiré sa plainte contre NSO Group, invoquant «le risque accru que la bataille judiciaire puisse révéler (par inadvertance) des informations sensibles sur des vulnérabilités», l'affaire Pegasus paraît de plus en plus comme une machination ourdie contre le Maroc, qui ne lâchera pas les instigateurs de cette affaire fabriquée avant trois ans. Le procès, intenté en 2021 devant le tribunal de Californie, visait à tenir NSO Group responsable de l'exploitation des plates-formes iOS d'Apple à l'aide de failles dites «sans clic». Si Apple ainsi que Meta, propriétaire de WhatsApp, ont accusé NSO Group de créer des technologies de surveillance «sophistiquées et soutenues par des Etats», c'est uniquement pour interdire dorénavant à l'entreprise israélienne d'utiliser leurs logiciels, services ou appareils, et rien d'autre. La multinationale américaine entrave la procédure en cours pour «ne pas partager avec des tiers les informations qu'elle dispose sur les logiciels de surveillance», indiquent des sources proches du dossier. Apple est même allée jusqu'à prétendre que «l'évolution rapide de l'industrie des logiciels espions commerciaux rend anodin l'effet limité (supposé) qu'une victoire judiciaire pourrait avoir lieu.» Le Maroc, peut-on rappeler, attend toujours d'Amnesty International (AI) des preuves «aux accusations arbitraires» sur son recours supposé au logiciel israélien Pegasus. «Les autorités marocaines ont demandé, plusieurs fois, à Amnesty International d'apporter les preuves et les arguments sur ses accusations arbitraires quant à la possession et l'utilisation malveillante par le Maroc du logiciel Pegasus contre des activistes de la société civile», avait précédemment indiqué la Délégation interministérielle aux droits de l'homme (DIDH), dans un communiqué. Rabat est consciente que l'ONG est «incapable de fournir l'argument irréfutable et la preuve matérielle étayant ses allégations.»