Amnesty International a déclaré mercredi qu'elle présentera au Maroc des excuses officielles si la justice internationale prouve que ses allégations contre Rabat sont fausses. L'ONG controversée a pris cet engagement lors d'une conférence de presse dans son bureau de Rabat au cours de laquelle il a présenté son rapport 2021/22. « Le gouvernement marocain dit que nous n'avons pas fourni de preuves qui étayent nos accusations [contre le royaume] » a admis Mohamed Sektaoui, secrétaire général d'Amnesty au Maroc. Il a également souligné que l'affaire est en cours d'examen par des juges internationaux, et que Amnesty présentera des « excuses officielles », et admettra « courageusement » avoir fait une erreur si ses constatations se révéleraient fausses. Le Maroc a demandé le 25 mars à Amnesty International (AI) d'apporter des preuves «aux accusations arbitraires» sur son recours au logiciel israélien Pegasus. «Les autorités marocaines ont demandé, de nouveau, à Amnesty International d'apporter les preuves et les arguments sur ses accusations arbitraires quant à la possession et l'utilisation malveillante par le Maroc du logiciel Pegasus contre des activistes de la société civile», a indiqué la Délégation interministérielle aux droits de l'Homme (DIDH), un organe officiel, dans un communiqué. Pour Rabat, l'ONG «se révèle encore une fois incapable de fournir l'argument irréfutable et la preuve matérielle étayant ses allégations». Rabat avait catégoriquement démenti «les allégations mensongères et infondées» d'Amnesty et enclenché plusieurs procédures judiciaires notamment en France, toujours en cours.