Une «enquête» réalisé par Amnesty, révélée le 22 juin 2020, a prétendu que l'iPhone de Omar Radi a été infiltré par le logiciel Pegasus, conçu par la société israélienne NSO. Il s'agit d'un complot tentaculaire sans preuves dirigé contre le Maroc. «Amnesty International n'a pas trouvé de trace directe de la présence du logiciel Pegasus sur le téléphone d'Omar Radi.» Cette vérité n'est pas toute la vérité. Jonathan Scott, patron de l'organisation HackTre.org, vient de dévoiler une bombe : un rapport très technique qui montre explicitement comment les résultats de Pegasus peuvent être falsifiés. Dans son document, long d'une soixantaine de pages, il dévoile tous les faux résultats positifs qui ont été trouvés et jamais mentionnés publiquement. «Le prétendu volet marocain de l'affaire Pegasus n'a aucun fondement scientifique, et Amnesty l'admet», note le chercheur que le Parlement européen a refusé d'inviter pour qu'il expose le fruit de ses recherches. Le complot était pourtant bien mené : un rapport qu'on dit «très détaillé», fourni en avant-première au collectif de médias Forbidden Stories, dont le Guardian, la Süddeutsche Zeitung, Die Zeit, Radio France, et le Washington Post, entre autres, pour garantir sa diffusion à large échelle. Un rapport largement relayé mais dont le contenu n'a jamais été vérifié. Cette semaine, un rapport a démontré que NSO, accusée par les médias irrigués par les milliardaires «de vendre ses outils à des régimes peu sensibles à la question des droits de l'homme», a vendu son logiciel Pegasus à au moins vingt-deux pays de l'Union européenne. Pourtant, l'enquête d'Amnesty de 2021 n'en mentionnait que trois, dirigés par des gouvernements de la droite radicale. «J'ai rédigé un livre blanc démontrant qu'Amnesty a falsifié le rapport sur Pegasus indiquant que le Maroc espionnait Omar Radi», a souligné Jonathan Scott, patron de HackTre.org, dans un tweet accompagné d'une capture d'écran, précisant «qu'Amnesty a trouvé un faux indicateur positif dans le cas de Radi et n'en a jamais parlé à personne». Après analyse d'un rapport montrant explicitement comment les résultats du logiciel espion Pegasus peuvent être falsifiés, Amnesty International admet qu'il n'y a aucune preuve qui incrimine le Maroc dans l'affaire Pegasus. pic.twitter.com/Nvg3xn8nvA — MM ۞ (@MoorishMovement) February 9, 2023 Sans cesse, Amnesty a prétendu que «des pirates» ont infiltré l'iPhone de Omar Radi «à plusieurs reprises, depuis début 2019 et jusqu'à janvier 2020» qui ont laissé «des traces techniques, une attaque par "injection réseau"». Néanmoins, les autorités marocaines ont réfuté catégoriquement les allégations infondées d'Amnesty International, selon lesquelles le Maroc a piraté le téléphone de Omar Radi. Selon @jonathandata1, @amnesty a falsifié le rapport médico-légal de Pegasus indiquant que le Maroc espionnait Omar Radi. Cette capture d'écran montre qu'Amnesty a trouvé un faux indicateur positif dans le rapport d'Omar et n'en a jamais parlé à personne. pic.twitter.com/hqL1kyCj25 — MM ۞ (@MoorishMovement) February 9, 2023 Dans un communiqué, Rabat a appelle l'ONG à étayer son rapport par des preuves concrètes. Le directeur d'Amnesty au Maroc a été convoqué et il lui a été demandé de fournir dans les plus brefs délais ces preuves, qui n'ont jamais vu le jour. En marge de cette affaire, la justice marocaine a ouvert une enquête sur Omar Radi, qu'elle suspecte de bénéficier de «financements de l'étranger» en lien avec des «services de renseignement». Mi-mars 2022, le Maroc a demandé une nouvelle fois à Amnesty International (AI) d'apporter des preuves «aux accusations arbitraires» sur son recours au logiciel israélien Pegasus. Aucune réponse fournie. «Les autorités marocaines ont demandé, de nouveau, à Amnesty International d'apporter les preuves et les arguments sur ses accusations arbitraires quant à la possession et l'utilisation malveillante par le Maroc du logiciel Pegasus contre des activistes de la société civile», a indiqué la Délégation interministérielle aux droits de l'homme (DIDH). Voilà comment une ONG peut influencer les décisions d'institutions plus grandes sans apporter la moindre preuve. Un débat doit être ouvert sur la transparence de ces ONG et de leur financement... — MM ۞ (@MoorishMovement) February 9, 2023 «Les soupçons d'Amnesty se portent sans surprise sur les services de sécurité marocains», avait noté sans vergogne le journal censeur Le Monde, au moment où l'ONG «se révèle encore une fois incapable de fournir l'argument irréfutable et la preuve matérielle étayant ses allégations». Mais qui va juger Amnesty après ses mensonges éhontés ? En attendant, Emmanuel Macron et ses affidés poursuivent une petite guerre contre le Maroc au Parlement européen. À en croire les bruits de couloir, Macron serait en colère qu'une ligne de téléphone lui appartenant faisait partie des «numéros sélectionnés par un service de sécurité de l'Etat marocain (…) pour un potentiel piratage.» Une information démentie par NSO, par Israël et par le Maroc.