Les accusations portées par Amnesty International contre le Maroc dans l'affaire Pegasus n'ont « aucune base scientifique » et que les résultats ont été « falsifiés »? C'est ce qu'affirme un média américain d'investigation spécialisé dans la cybersécurité qui a déterminé la présence d'un « faux positif » pour le cas d'Omar Radi, dans le cadre des accusations d'espionnage au logiciel Pegasus formulées par des députés européens. HackTree.org, un média à but non lucratif, a mené une longue investigation sur les accusations portées par l'ONG Amnesty International dans l'affaire de l'utilisation du logiciel espion Pegasus qui a déterminé la présence d'au moins 2 cas de résultats « faux positifs », l'un est Omar Radi et l'autre est un citoyen français. « J'ai écrit un livre blanc montrant qu'AI a falsifié le rapport de Pegasus indiquant que le Maroc espionnait Omar Radi », a écrit l'Américain Jonathan Scott, patron de HackTre.org, apposant une capture d'écran montrant « qu'Amnesty a trouvé un faux indicateur positif dans le rapport d'Omar et n'en a jamais parlé à personne ». L'informaticien a publié le lien d'un article technique détaillant comment il a réussi à trouver que les accusations soutenues par l'ONG Amnesty International sur le présumé espionnage par les autorités marocaines sur Omar Radi, étaient fausses et « falsifiées » par l'organisation. « Le gouvernement marocain a nié à plusieurs reprises l'utilisation du logiciel espion Pegasus, et la révélation d'un faux positif trouvé dans le cas d'Omar Radi constitue un argument plus fort contre ses accusateurs à Amnesty International », a-t-il surligné sur l'article de recherche. « Il s'agit d'un rapport très technique qui montre explicitement comment les résultats de Pegasus peuvent être falsifiés, et il montre tous les faux résultats positifs qui ont été trouvés et jamais mentionnés publiquement », a soutenu le spécialiste notant que « l'affaire Pegasus du Maroc n'a aucun fondement scientifique, et Amnesty l'admet ». I have written a white paper showing that @amnesty falsified the Pegasus forensics report stating that Morocco spied on Omar Radihttps://t.co/XxwhYIyDjt This screenshot shows that Amnesty found a false positive indicator in Omar's report and never mentioned this to anyone. pic.twitter.com/h3n4bVmbFB — Jonathan Scott (@jonathandata1) February 9, 2023 L'ancien ministre Lahcen Haddad et actuel président de la Commission parlementaire mixte Maroc-Union européenne, a rappelé dans un tweet qu'NSO, le fabricant du logiciel d'espionnage Pegasus, a affirmé avoir des contrats avec 12 pays de l'Union européenne et 22 contrats avec des services de renseignements de pays européens, mais n'a pas mentionné le Maroc. Pourtant, l'affaire qui s'est répandue quelques mois auparavant comme une trainée de poudre grâce à un consortium de médias influents dans certains pays, avait occulté tous ces Etats européens clients de NSO et utilisant Pegasus pour l'espionnage et s'était concentré uniquement sur le Maroc. Ce scandale politico-médiatique a continué de prendre de l'ampleur pour se voir repris par le Parlement européen dans une campagne plus globale de dénigrement du Royaume. L'avocat du Maroc en France, Olivier Baratelli, a annoncé que le Royaume a engagé 10 procédures pénales en diffamation contre 10 journaux qui ont propagé la rumeur d'espionnage au logiciel Pegasus, sans fournir aucune pièce, ni document, ni attestation, ni témoignage. Le « rapport » informatique d'Amnesty International a été analysé en France par des experts informatiques agréés près la Cour d'appel de Paris, près le tribunal judiciaire de Paris et près la Cour de cassation, et aucun de ces experts informatiques n'a mis en lumière une quelconque infiltration par le logiciel Pegasus des téléphones des personnes soi-disant visées en France, a affirmé l'avocat. « Depuis 18 mois, nous attendons toujours le moindre commencement de preuve de ces accusations fantaisistes », a-t-il déclaré, rappelant qu'en Espagne, où le Maroc a été accusé par un journaliste connu pour son acharnement contre le Royaume, « il a été judiciairement exclu l'utilisation par le Maroc de ce logiciel ».