La cour administrative de première instance de Casablanca a prononcé la destitution du président de la commune territoriale de Dar Bouazza dans la province de Nouasseur, suite à une action en justice initiée par le ministère de l'Intérieur. Ce lundi après-midi, la cour a décidé de révoquer le président affilié au Parti Authenticité et Modernité (PAM), ainsi que son adjoint chargé des permis. Ainsi, la cour a suspendu l'examen des dossiers d'autres élus de Dar Bouazza, ainsi que celui du président de la commune d'Oulad Azzouz, membre du Parti du Rassemblement National des Indépendants (RNI), ainsi que celui de son adjoint, également président de la même commune, en attendant une délibération. Le jugement final sera rendu le 28 août. Par ailleurs, les irrégularités constatées par les autorités de la province de Nouasseur, ainsi que le rapport de l'inspection du ministère de l'Intérieur, ont conduit la préfecture à déposer une demande urgente pour la destitution des présidents et élus des communes de Dar Bouazza et Oulad Azzouz. Ces dernières semaines, les communes de Dar Bouazza et Oulad Azzouz connaissent une véritable compétition entre plusieurs membres aspirant à la présidence, pour remplacer les présidents en place. Les adjoints désignés par les autorités provinciales pour gérer la transition travaillent déjà à mobiliser du soutien en vue des prochaines élections. Il est prévu que Abdellah Benhnia, l'adjoint du président révoqué de Dar Bouazza chargé de gérer les affaires courantes de la commune, prenne la présidence de cette dernière, bénéficiant d'un large soutien des membres, bien que le conseiller Mohamed Zioui envisage également de se présenter pour ce poste. Concernant la commune d'Oulad Azzouz, la compétition se fait sentir parmi les membres du RNI, qui souhaitent conserver la présidence du conseil de cette commune. Le candidat le plus probable semble être Bouchaib Sini, l'adjoint temporaire désigné par les autorités en attendant le jugement, bien qu'un autre membre ait également commencé à faire campagne pour rassembler les élus à son soutien. Cependant, beaucoup considèrent ce dernier comme un "lièvre de course" en raison de son niveau de compétence, ce qui le rend moins probable pour accéder à la présidence.