La course effrénée de certains élus sans foi, ni loi, vers la présidence des Conseils communaux pousse, des fois, ces soi-disant représentants des citoyens à l'usage de stratagèmes machiavéliques et perfides. Les exemples sont tellement nombreux qu'on se dispense dans ce billet de les énumérer pour éviter à nos lecteurs des désagréments gratuits. Nous nous limitons à deux cas pour mieux illustrer cette voracité qui fait fi des articles les plus élémentaires de la Charte Communale dont l'article 28 stipule que tout candidat à la présidence d'un conseil communal doit avoir au moins le niveau de la fin des études primaires et l'article 33 de la même charte classe la déclaration mensongère comme faute grave. Le premier cas est celui de la commune rurale de Oulad Abdoune présidée par un élu dont le nom doit figurer dans le livre Guiness pour avoir «conservé» son titre de président dans la même commune pour plus de 32 ans. Et pour pérenniser son titre de présidence, notre éternel président se fit délivrer un certificat d'une école coranique, un certificat de complaisance délivré par une institution religieuse qui aurait dû rester à l'écart de la corruption (sic). Mais, cette fois-ci la cruche n'a pas échappé à la casse comme le dit bien le proverbe arabe. Des élus consciencieux se sont solidarisés pour mettre fin à une ère révolue et œuvrer dans l'esprit de Notre Jeune Roi et de notre Maroc Nouveau et donc bannir tous les agissements hors-la-loi et livrer à la justice tous les ennemis de la démocratie. Ces élus d'Oulad Abdoune ont interpellé la justice et ont obtenu gain de cause, tant au tribunal administratif de Casablanca qu'à la cour d'appel administrative de Rabat et le verdict a été clair et net : L'opération électorale du 18 juin 2009 pour l'élection du président de la commune a eu lieu de manière illégale puisque l'opération de vote a fat défaut de liberté, d'isoloir et d'urne transparente et le candidat à la présidence ne remplissait pas la condition du niveau scolaire sollicité. Aujourd'hui, le jugement est définitif et n'attend que son exécution qui tarde au détriment de la bonne marche des services de la commune. Et malgré tout cela, notre éternel président continue de s'accrocher à des mirages comme quoi, il n'y a pas pire que la voracité et la soif du gain qui rendent la «guerre» pour la présidence comme une question de vie ou de mort. Des proches de ce président fanatique rapportent qu'il préfère «mourir» plutôt que de céder... Or, cette exécution du jugement définitif, toute l'opinion publique locale l'attend ! Le second cas est celui de la commune rurale d'Oulad Azzouz présidée par un homme qui avait déclaré en présence des autorités locales et des élus lors des élections du président du conseil qu'il détenait le niveau de la fin des études primaires sans pour autant présenter un certificat justifiant ce niveau scolaire. Or, sur insistance des autorités locales, notre prétendant au titre de président dut, le lendemain, ne présenter qu'un certificat délivré par le groupe scolaire de Oulad Azzouz notifiant le niveau scolaire du CE1 à fin décembre 1970 alors que l'article 28 de la CC stipule la condition du certificat de fin d'études primaires. Ainsi, par cet acte de déclaration mensongère, le président de la commune d'Oulad Azzouz a commis une faute grave comme le stipule l'article 33 de la Charte Communale qui sollicite des valeurs telles la sincérité, la loyauté, la confiance et la probité. Et ce fut à cet effet que les membres du bureau et les composantes de la majorité absolue constituée de 10 membres du conseil communal déposèrent une plainte auprès du procureur général du Roi sollicitant la dissolution du bureau du conseil communal pour : Déclaration mensongère par le président aux autorités de tutelle, duperie et abus de confiance... De plus, on parle même de la délégation d'une commission d'inspection sur les lieux pour dresser un constat de la situation. Il est donc sûr et certain que la justice dira son mot pour assainir la marche démocratique de tout ce qui l'entrave dont les agissements sordides et avilissants de certains élus qui bloquent tous les programmes de développement et persistent dans l'arnaque des deniers publics. En conclusion, toute l'opinion publique locale et régionale attend avec impatience la répression de tels agissements fallacieux et répréhensibles que notre Roi a toujours condamnés dans ses Discours à la Nation. L'opinion publique locale veut donc que justice soit faite pour mettre fin à une ère révolue et aussi à l'impunité : les collectivités locales ne doivent plus être considérées comme une propriété privée et il faut le faire comprendre à certains élus véreux !