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M. Abbas El Fassi, à l'occasion du lancement de la campagne électorale à Casablanca
Le gouvernement veille sur le déroulement d'élections saines dans un climat marqué par la primauté de la loi et la neutralité de l'Autorité
Publié dans L'opinion le 04 - 06 - 2009

Les communales sont une étape de consécration de la démocratie locale et de la gouvernance dans la gestion des affaires locales
Le renouvellement par S.M. le Roi de Sa confiance au gouvernement est une reconnaissance du bilan positif de la gestion gouvernementale
M. Abbas El Fassi, Secrétaire général du Parti de l'Istiqlal, a donné, le lundi premier juin à Casablanca, en présence des membres du Comité exécutif le Docteur Abdelwahed El Fassi, Yasmina Baddou et Karim Ghallab, des têtes de listes et candidats dans le Grand Casablanca, le coup d'envoi de la campagne électorale des communales lors d'un meeting organisé au complexe culturel Mohamed Zefzaf pour la présentation des candidats de la Balance dans la région. C'était aussi l'occasion pour expliquer les enjeux de ces élections et traiter les différentes questions qui accaparent l'attention de l'opinion publique nationale.
Dans une salle archi pleine, M. Abbas El Fassi a prononcé une allocution pour la circonstance où il a commencé par saluer la population de Casablanca, ville du militantisme, du nationalisme, capitale économique, de la résistance, des martyrs, des hommes d'affaires, des artisans, des travailleurs, des marins, des hommes des lettres et de la culture, des hommes de l'enseignement qui assurent la relève du pays.
Le meeting du jour, réservé à la présentation des candidats istiqlaliens aux communales, sera enregistré par la chaîne 2M pour être diffusé dans le cadre du temps d'antenne imparti aux partis politiques pour communiquer dans les médias audiovisuels publics, a-t-il indiqué. A la veille des élections communales, poursuit le Secrétaire général de l'Istiqlal, les citoyens doivent refléchir sur le bilan de la gestion précédente des collectivités locales. Ils doivent se poser la question de savoir si le conseil de la commune rurale, des arrondissements et les conseils des villes ont tenu les promesses qu'il avaient avancé, les ont-ils réalisées en totalité, en partie ou nullement. Ont-ils répondu aux attentes des habitants au niveau local? Cette interrogation n'a aucun rapport avec les questions à caractère national telle la politique de l'enseignement ou la réalisation des autoroutes, par exemple. Certains candidats évitent de parler du bilan de leurs réalisations dans leur collectivité locale et parlent en ce moment d'autoroutes. Ce sont des infrastructures qui ne relèvent pas de la compétence du conseil communal ou de la ville mais du Ministère de l'Equipement. Par conséquent, pour savoir combien de kilomètres d'autoroutes ont été construits, la question doit être évoquée en 2012, lors des prochaines élections législatives. A ce moment là, M. Karim Ghallab présentera aux citoyens son bilan tout en étant fier des résultats positifs qu'il a réalisés. Ceci est aussi valable pour les départements de la santé, de l'Agriculture, de l'Enseignement, de l'Habitat et les autres secteurs relevant de la compétence du gouvernement.
Aujourd'hui, il est question de demander des comptes au président du conseil de la ville, au président de l'arrondissement, au président de du conseil rural, et au conseiller dans telle ou telle circonscription. Il est donc question des réalisations et des services rendus aux citoyens au niveau local. On peut très bien se poser la question de savoir pourquoi le président du conseil de la ville de Casablanca a été incapable de régler le problème des trous un peu partout dans les rues et artères de la ville, mais on ne peut parler lors de la campagne actuelle des trous pouvant se trouver sur la route reliant Casablanca à Rabat car elle est de la responsabilité du ministre de l'Equipement Karim Ghallab. Aujourd'hui, c'est le conseil de la ville qui doit s'expliquer sur l'état de la voirie dans la ville. Tout ce qui rentre dans le périmètre urbain relève de la compétence de ce conseil. Hors de ce périmètre, la responsabilité incombe au Ministère de l'Equipement. Aussi, il ne faut pas mélanger les genres et il est nécessaire de clarifier les choses dans ce domaine et de dénoncer ceux qui évitent de parler de leur échec dans la gestion de la chose locale pour se rabattre sur le bilan de l'action gouvernementale qui demeure positif.
Hormis tels amalgames, poursuit le Secrétaire général du Parti de l'Istiqlal, certains partis politiques tentent de semer le doute et la confusion pour déstabiliser les électeurs et les porter à s'abstenir, particulièrement lors des présentes élections communales que nous voulons une nouvelle étape de renforcement des fondements de la société démocratique parrainée par SM le Roi Mohammed VI.
Le devoir national nous incite à la vigilance face à la gravité de tels appels dont les auteurs veulent privilégier les intérêts personnels étroits au détriment de l'intérêt général.
Certaines franges de l'opposition veulent profiter des communales pour s'attaquer au gouvernement et aux importants projets qu'il conduit pour la simple raison qu'elles sont devenues incapables de continuer dans l'opposition et veulent passer au gouvernement sans attendre les législatives de 2012 par lesquelles les citoyens trancheront.
D'autres franges qui étaient dans le gouvernement ont décidé, en pleine campagne électorale pour les communales, de se positionner dans l'opposition moyennant des justifications non objectives. Il n'existe aucun parti au monde qui puisse procéder de la sorte. Il est vrai qu'il est du droit de tout parti participant ou soutenant le gouvernement d'annoncer qu'il n'est pas convaincu de l'action que mène l'Exécutif et de présenter les justifications étayant sa position, mais pas en pleine campagne électorale. Car en rejoignant l'opposition à l'occasion des élections communales, cela relève du non raisonnable et une tentative de se défaire de toute responsabilité devant les citoyens et les électeurs et de provoquer la brouille tout en essayant de les influencer.
C'est pourquoi Sa Majesté le Roi est intervenu pour trancher la question étant au fait des finalités de tels appels qui visent à pousser les citoyens à la non participation et à les détourner de la vie politique et des institutions constitutionnelles. Le Souverain a réitéré à son Premier Ministre et à son gouvernement Ses hautes orientations pour l'organisation des opérations électorales dans un cadre de transparence et de primauté de la loi. Cela veut dire combattre la fraude, l'utilisation de l'argent pour l'achat des voix des électeurs ou encore pour l'achat des candidats. Par la primauté de la loi, Sa Majesté veut la parfaite neutralité des autorités qui veillent sur les élections, et veut également que la Justice soit intraitable dans l'application de la loi. Cela signifie avant et après tout que Sa Majesté est au-dessus des partis et que l'aura de l'Etat et la sacralité de la loi et des institutions est au dessus des partis. Ceux qui ont la nostalgie du passé, qui tentent de reéditer l'expérience des élections de mai 1963 et prétendent qu'ils sont le “parti du roi”, se trompent sur toute la ligne. Leur mémoire est très courte et ils sont incapables de tirer les enseignements de l'Histoire.
Il est certain que le gouvernement est tenu d'exécuter les Hautes instructions de SM le Roi. Aussi, le ministre de l'Intérieur a réuni les walis et les gouverneurs et les a appelés à appliquer les Hautes Instructions de Sa Majesté qui visent la neutralité de l'autorité et la coordination avec le ministère de la Justice pour frapper de nouveau d'une main de fer tout un chacun qui tente de dépraver l'opération électorale.    
Dans le même contexte, le Souverain a renouvelé Sa confiance au gouvernement conduit par le Premier ministre, M. Abbas El Fassi, votre humble serviteur, sachant que SM le Roi est un homme politique, un homme de droit, un constitutionnel qui sait que le gouvernement a un rapport direct avec les élections législatives à caractère national et qui s'occupent des grandes questions telles l'intégrité territoriale, les infrastructures de base, les grands services publics, les affaires économiques, sociales et culturelles, l'environnement et autres domaines qui intéressent les citoyens de Tanger à Lagouira, contrairement aux communales qui portent sur ce qui est local. Les gouvernements partout dans le monde sont formés sur la base des élections législatives et non communales.
Il est certain que le renouvellement par SM le Roi de sa confiance au gouvernement et au Premier ministre se base sur la conviction par le Souverain du bilan positif de ce gouvernement. La confiance ne peut être renouvelée à un gouvernement incompétent. Mais malgré son succès, le gouvernement est appelé à redoubler d'effort comme l'a préconisé SM le Roi. Il ne doit pas faire dans l'autosatisfaction mais doit intensifier les efforts afin de conduire à terme les réformes et les grands chantiers ouverts au Maroc et réaliser l'intérêt général pour le pays et les citoyens.
Pour nous au Parti de l'Istiqlal, nous n'avons aucun complexe à évoquer le bilan des grands et importants chantiers que le gouvernement s'est attelé à mener bien qu'ils soient liés aux élections législatives et non communales. Je suis convaincu que les candidats du Parti de l'Istiqlal parleront du bilan de la gestion communale dans la ville de Casablanca, mais ils sont tout aussi capables d'étaler le bilan de la gestion gouvernementale car ils savent qu'il est positif.
Dans ce cadre, je signal que l'année 2008 a été marquée par une crise financière et économique au niveau mondiale. Tous les pays développés, en Europe, en Amérique, en Asie, on enregistré un taux de croissance négatif. De même que notre voisin, malgré ses richesses, a clos l'année avec une croissance de 2%, alors que le Maroc a enregistré, grâce à l'effort fourni par le gouvernement, un taux de croissance de 5,4% et c'est ce qu'on relevé des institutions internationales. La revue Jeune Afrique a réalisé une étude sur les situations économiques en Afrique et a classé le Maroc à la première place dans la croissance bien que de nombreux pays du continent disposent de ressources pétrolières importantes. Notre pays a, par ailleurs, continué à drainer les 'investissements malgré la crise mondiale. J'ai présidé en 2008 quatre réunions de la commission ministérielle des investissements et nous avons validé 80 projets d'un montant global de 84 milliards DH englobant des investissements nationaux et étrangers des pays du golfe et de l'Europe. C'est un indicateur très positif qui démontre le dynamisme et la crédibilité dont jouit le gouvernement actuel qui a réservé aux secteurs sociaux un grand intérêt. L'Exécutif a réservé au dialogue social une enveloppe de 16 milliards de dirhams plus un milliard de dirhams pour les collectivités locales. Il y a eu augmentation du SMIG, des allocations familiales, du pouvoir d'achat par le biais des exonérations fiscales. L'on sait que l'enveloppe budgétaire précitée qui concerne les années 2008 et 2009 est égale à ce qui avait été réservé pendant la période allant de 1996 à 2007. Ceci sgnifie que le gouvernement actuel a fourni un effort colossal qui a permis au pays d'éviter la crise sociale que de nombreux pays ont vécu. Dans le même ordre d'idées, le gouvernement tiendra, jeudi (aujourd'hui), une réunion pour réitérer sa détermination à poursuivre les grands chantiers et les réformes et accélérer la cadence au service de l'intérêt supérieur des citoyens et pour garantir toutes les conditions de succès.
En fermant cette parenthèse, l'orateur est revenu sur les élections communales qui, a-t-il rappelé, ont connu des réformes ayant permis de doter les arrondissements et les conseils des villes de nouvelles attributions. Les citoyens peuvent désormais connaître dès le début qui est susceptible d'être président du Conseil de la ville de Casablanca sur la base des critères de compétence, de la droiture, de l'honnêteté et de la proximité avec les citoyens. Il y a eu aussi une autre réforme relative à la liste additionnelle réservée aux femmes sachant que le Parti de l'Istiqlal a été à l'avant garde sur cette question en décidant dans ses statuts de réserver un quota pour les femmes dans ses appareils atteignant les 10% et ce en 1981. Ce taux est passé à 20% et les autres partis ont choisi la même voix de l'Istiqlal et qu'on ne peut qu'applaudir car il est de l'intérêt du Maroc que la femme joue pleinement son rôle dans l'édification de la société marocaine. Puis nous sommes passés de l'adoption du quota pour la femme des instances du parti à la Chambre des Représentants où il a été également décidé d'inclure 30 femmes par le biais de la liste nationale en dehors des femmes qui sont directement élus dans leurs circonscriptions comme la soeur Yasmina Baddou choisie par les bases comme femme parlementaire. Nous avons ensuite appliqué la même chose pour les conseils communaux étant indéniable que la femme est capable d'assumer tous les rôles au même titre que l'homme, en plus d'autres rôles que ne peuvent assumer que les femmes. Il est inconcevable que l'homme continue à assumer seul la gestion des affaires locales. Aussi, Sa Majesté a décidé de réserver une liste additionnelle pour les femmes en plus de la liste normale qui devrait selon les possibilités englober les hommes et les femmes. Cet aspect doit être expliqué aux citoyens par les candidats. Lors des élections de 2003, on a comptabilisé un million de bulletins nuls. La raison c'est que les électeurs n'ont pas su comment il fallait voter, soit en mettant une croix à la place qu'il faut. Cette fois, il faut bien expliquer aux électeurs qu'ils doivent cocher les deux Balances de la liste normale et de l'additionnelle qui est réservée aux femmes.
Je dois enregistrer avec satisfaction que les militants à Casablanca ont choisi la soeur Naïma Rebbaa comme tête de liste du Parti de l'Istiqlal à Sidi Bernoussi et la soeur Yasmina Baddou comme tête de liste à Anfa, et ce dans le cadre de la liste normale.
Au Parti de l'Istiqlal nous sommes appelés à la mobilisation totale pour réaliser des résultats positifs dans les présentes échéances et consolider les résultats que nous avons obtenu lors des communales de 2003 où le Parti de l'Istiqlal a été classé premier pour le nombre des voix avec 1.200.000 votes (le deuxième parti a recueilli 990.000 votes). Par 4.000 conseillers communaux, l'Istiqlal a été également classé premier au même titre que pour la présidence des collectivités locales et celle des arrondissements avec 12 présidents d'arrondissements sur 42 au niveau national. Dans les 6 grandes villes du Royaume qui sont Casablanca, Marrakech, Fès, Tanger, Rabat et Salé, il a remporté le plus grand nombre de voix. Ceci signifie qu'une grande responsabilité repose sur les candidats du Parti de l'Istiqlal et qui doivent conserver la première place au scrutin du 12 juin prochain.
Abordant le rôle des candidats istiqlaliens, M. Abbas El Fassi leur a demandé de présenter aux électeurs les données et les informations sur ce qui a été réalisé et ce qui ne l'a pas été dans les communes dont ils dépendent. Ils sont également appelés à rendre hommage aux conseillers etaux présidents qui ont réussi leur mission dans la gestion des affaires des communes. En même temps, ils doivent dénoncer les conseillers et présidents qui ont échoué dans la gestion des affaires des communes dont ils étaient en charge.
Les militants istiqlaliens doivent être fiers du rôle qu'ils peuvent jouer dans l'action communale étant un travail noble qui vise de servir les habitants par la proximité.
Feu le Roi Hassan II avait déclaré que s'il n'était pas un souverain, il se serait présenté aux communales. Aussi, les prochaines élections sont d'une grande importance pour notre pays car elles peuvent mener à l'amélioration de la situation des citoyens si ces derniers portent leur choix sur les candidats capable de bien gérer la chose communale. Elles sont également importantes dans la mesure où elles constituent le prélude à l'élection des conseils des préfectures, des provinces et des régions et à l'élection de 90 membres à la Chambre des Conseillers.
Et M. Abbas El Fassi de déclarer solennellement et au nom du Parti de l'Istiqlal que la compagne que mènera son parti sera honnête, respectant tous les candidats et la dignité de tous, à la condition que son honneur et sa dignité soit en retour respectés. Nous n'accepterons pas que des candidats de l'Istiqlal recourent à l'insulte ou à la diffamation. Notre morale et nos principes nous l'interdisent et ceci est connu à travers l'Histoire du parti qui bénéficie du respect du peuple marocain en raison de ses valeurs, depuis la lutte nationale. Notre parti a fait siennes la bonne morale et les valeurs islamiques et c'est la voie à laquelle nous demeurerons attachés. Mais nous sommes attaqués par quiconque, nous lui ferons face de toutes nos forces.
Dans ce cadre, il faut en premier respecter nos alliés dans la Koutla et dans la majorité. L'indice de notre comportement à l'égard des partis ce sont les conditions qui ont donné naissance à tel ou tel parti. Etait-ce sur la base d'une volonté populaire ou la résultante d'autre chose? Nous ne pouvons que nous mettre du côté des partis qui ont été créés par la volonté du peuple, et ce malgré les différences qui peuvent survenir au niveau des visions et des approches car nous savons qu'ils jouissent de l'indépendantes dans leurs décisions.
Se sont d'abords les partis de la Koutla, l'USFP et le PPS, avec lesquels nous avons oeuvré sous le gouvernement de M. Abderrahmane Youssoufi puis sous celui de M. Driss Jettou. Nous poursuivons l'action sous le gouvernement conduit par votre humble serviteur à côté du RNI que nous respectons et considérons le rôle et qui a oeuvré avec loyalisme pour l'homogénéité du gouvernement. Aussi, il importe de renouveler la confiance entre nous pour poursuivre l'action la main dans la main au service de cette patrie. Nous affirmons que l'intérêt du pays et celui du parti exigent l'engagement par l'alliance que nous avons inaugurée en 1998, surtout que SM le Roi a renouvelé sa confiance à ce gouvernement qui englobe les composantes de cette alliance.
J'ajoute que les partis de l'opposition ne sont pas non plus des adversaires. Le véritable adversaire du Parti de l'Istiqlal est la pauvreté, l'injustice la mauvaise gestion dans les collectivités locales. Il faut en principe respecter les positions de ces partis même si nous avons des différents.
Nul doute que ce comportement exige une culture politique nouvelle fondée sur la clarté, la transparence, l'ouverture et le bannissement de la surenchère et du l'enfermement.
Abordant le problème du nomadisme, le secrétaire général du Parti de l'Istiqlal, a déclaré que c'est un phénomène qui touche au profond les mœurs au moment où l'accent est mis sur la moralisation de la vie politique. Après les élections communales, le gouvernement planchera pour trouver une solution légale et constitutionnelle à cette problématique. Il faut veiller à garantir la crédibilité de l'institution législative qui reflète la souveraineté de la nation.
M. Abbas El Fassi a en définitive, conseillé aux candidats de mener une campagne propre et noble et de ne pas recourir à la méthode de l'insulte tout en respectant les critères juridique de la campagne électorale, avant de leure souhaiter le plein succès.


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