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Rencontre des partis de la majorité sous le thème: «Ensemble pour approfondir le processus des réformes»
Important exposé du Premier ministre, M. Abbas El Fassi
Publié dans L'opinion le 28 - 04 - 2010

Le gouvernement déterminé à aller jusqu'au bout de ses engagements dans le cadre de ses choix efficaces et pertinents
Le Maroc connait une dynamique sans précédent des réformes conduites par SM le Roi
A l'initiative du premier ministre, M. Abbas El Fassi, les partis de la majorité gouvernementale (Istiqlal, USFP, PPS, RNI et MP) ont tenu lundi après-midi à Rabat une rencontre de concertation et de coordination sous le thème: «Ensemble pour approfondir le processus des réformes».
La rencontre qui s'est tenue en présence des leaders des cinq formations, respectivement MM. Abbas El Fassi, Abdelwahed Radi, Ismail Alaoui, Salah Eddine Mézouar et Mohand Laenser, ainsi que de plusieurs ministres et parlementaires, notamment les présidents de groupes et de commissions dans les deux chambres et apparentés à ces partis, a été marquée par les interventions des premiers responsables de ces derniers suivies d'un débat franc et responsable.
Ouvrant les travaux de cette réunion, unanimement qualifiée par la suite par les intervenants de louable et très importante initiative, M. Abbas El Fassi a fait un exposé riche, consistant et structuré passant en revue les exigences de l‘étape pour le gouvernement et sa majorité, ‘efficacité de ‘action gouvernementale, la justesse et la pertinence des choix du gouvernement et l‘engagement de l‘Exécutif à poursuivre les réformes structurelles et de développement et à aller de ‘avant au service du pays et des citoyens sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI.
La traduction intégrale de l‘exposé de M. Abbas El Fassi
Mesdames et messieurs,
Permettez moi au début de vous exprimer ma fierté et ma joie de réunir aujourd'hui les composantes de la majorité gouvernementale dans le cadre de la concertation et la communication permanentes qui marquent nos relations et dans la foulée de l'enracinement des traditions démocratiques dans la vie politique marocaine.
Je profite de l'occasion pour renouveler mes félicitations au frère Abdelwahed Radi, suite à son élection à la présidence de la Chambre des Représentants et pour la confiance dont vous l'avez entouré. Je ne peux ici que saluer l'homogénéité dont a fait preuve l'alliance des partis de la majorité. Je renouvelle également mes félicitations à M. Salaheddine Mezouar de la confiance dont il a été investi pour diriger le RNI et je rends hommage à l'action positive entreprise par M. Mustapha Mansouri lors de sa présidence de la Chambre des Représentants.
Cette rencontre intervient à la veille de la déclaration gouvernementale que je compte faire devant le Parlement et dont l'annonce avait été faite par M. Mohamed Saâd Alami au mois d'octobre dernier lorsqu'il occupait le poste de ministre chargé des Relations avec le Parlement. Mon initiative part de la considération que j'ai pour l'institution législative et en contribution à la consécration de cette tradition démocratique importante.
Notre réunion aujourd'hui intervient dans le cadre d'une dynamique sans précédent dans le domaine en matière des grandes réformes conduites par SM. le Roi Mohammed VI, que Dieu le glorifie, et qui visent la consécration de la démocratie authentique, le développement global et durable, la bonne citoyenneté dans une société soudée et solidaire.
Dans ce contexte, nous devons être à la hauteur de l'instant politique et de la mutation démocratique que connaît notre pays, par la mobilisation de tous nos efforts en tant qu'institutions constitutionnelles et politiques en vue de répondre aux paris politiques, économiques et sociaux qui se posent à nous, par l'adoption d'une nouvelle gouvernance des rapports du gouvernement avec le Parlement fondés sur la communication continue, la coordination bien réfléchie, l'efficacité des interventions et la complémentarité des fonctions, le tout dans le cadre de la coopération et le respect mutuel entre les deux institutions constitutionnelles.
De même que nous sommes appelés à rehausser le niveau des débats politiques, à s'attacher à la déontologie de l'action parlementaire sage dans le cadre de la communication permanente et du respect mutuel. La contribution de nos groupes parlementaires doit être consciente et responsable et doit faire valoir l'intérêt supérieur du pays sur toute autre considération.
Le gouvernement actuel est fort d'abord par la confiance de SM. le Roi, que Dieu l'assiste, ensuite par votre confiance dans son programme institutionnel, économique et social.
Dans ce cadre, nous avons tenu à ce que le programme gouvernemental englobe les principaux points contenus dans les programmes électoraux des partis constituant la majorité gouvernementale, et ce, en vue de donner à l'engagement politique et partisan sa véritable signification et sa profondeur démocratique à travers le respect de nos engagements envers les citoyens. Je peux vous affirmer que malgré la conjoncture économique difficile, nous exécutons aujourd'hui ces engagements sur le terrain conformément à l'agenda établi à cet effet. Les acquis, Dieu soit loué, sont tout à fait visibles, sauf pour ceux qui tiennent à la nuisance et à l'occultation des vérités. Nous poursuivons la mise en place des mesures nécessaires à l'exécution de notre programme politique, économique et social grâce à votre soutien et à votre mobilisation pour parvenir ensemble, gouvernement et composantes de la majorité, à un bilan distingué par la grâce de Dieu, que nous présenterons en 2012. Nous le faisons avec fierté, convaincus que nous sommes des valeurs de la bonne gouvernance dans l'action politique car nous nous considérons commune solidaires dans la gestion de cette étape importante de la marche politique et du développement de notre pays.
Mesdames et messieurs,
Nous sommes appelés, lors de cette rencontre, à examiner, d'un côté, les moyens de dynamiser et de raffermir les mécanismes de communication entre les groupes de la majorité et le gouvernement et, de l'autre, de prospecter collectivement les horizons de l'action gouvernementale, de discuter sa marche, de présenter l'avis au sujet des différentes questions, des grands chantiers qui édifient l'avenir politique, économique, social et culturel du Maroc.
Il importe de rappeler que les mécanismes de communication et de dialogue entre nous fonctionnent de manière continue, aussi bien dans le cadre de la coordination et de la concertation au sujet des grandes questions, qu'à travers la discussion des projets et propositions de lois. De même que le gouvernement réagit positivement à la fonction de contrôle de l'action gouvernementale que vous entreprenez.
Cependant et malgré tout, nous sommes appelés, gouvernement et parlement, à fournir davantage d'efforts et de nous pencher sur l'examen des moyens à même de rehausser le niveau de notre prestation communicationnelle de façon à renforcer nos rôles constitutionnel et politique dans le cadre de la complémentarité des fonctions et des objectifs.
Il importe également de rationaliser l'action parlementaire conformément aux orientations de S.M. le Roi Mohammed VI, que Dieu l'assiste, contenues dans le Discours Royal d'ouverture de la session législative d'automne 2007-2008 et appelant à « la coordination et à la coopération entre les Chambres des Représentants et des Conseillers, dans le sens de la rationalisation de leur action, s'agissant d'un même parlement dans lequel les rôles sont complémentaires et de deux parlements différents ».
Aussi, il est primordial d'œuvrer en vue d'harmoniser les mécanismes de travail des deux Chambres pour consacrer la gouvernance de l'action parlementaire et rechercher la complémentarité, l'efficience et l'efficacité.
Ceci exige de nous de nous pencher sur la révision des règlements intérieurs des deux Chambres du Parlement pour les harmoniser et moderniser les méthodes d'action des deux Chambres.
Nous sommes également appelés à mettre en place les moyens à même d'améliorer les mécanismes de coordination entre les groupes de la majorité des Chambres des Représentants et des Conseillers ainsi qu'au niveau des commissions parlementaires.
Dans ce cadre, nous avons décidé de donner une nouvelle dynamique à l'action de la haute instance de coordination entre le gouvernement et la majorité, que je préside et que constituent les ministres représentant les différentes tendances politiques du gouvernement et les chefs de groupes parlementaires, et ce, par la multiplication des rencontres de communication en vue d'améliorer la coordination et la concertation et de rehausser notre prestation politique au sein du Parlement.
J'affirme ici que le gouvernement accorde une importance particulière à l'action parlementaire à tous les niveaux et malgré certaines contraintes, le bilan est satisfaisant de sorte que le nombre de propositions de lois adoptées par le Parlement depuis le début de l'actuelle législature a atteint les 11 propositions de lois portant sur différents secteurs, 8 d'entre elles ont été présentées par les groupes de la majorité, deux ont émané de tous les groupes et un seul de l'opposition. Alors que le nombre de propositions adoptées par le Parlement durant toutes les législatures précédentes, n'a pas dépassé les cinq propositions. Nous aspirons à multiplier l'adoption des propositions de la majorité durant le reste de l'actuelle législature.
Au niveau du contrôle de l'action parlementaire, le gouvernement exprime en permanence sa totale disposition à répondre aux questions de messieurs les parlementaires. J'affirme à cet égard la disposition de messieurs les ministres à la présence permanente aux séances hebdomadaires des questions orales, sauf dans les circonstances exceptionnelles objet de consensus.
Dans le même contexte, il importe de réfléchir collectivement à trouver les mécanismes de coordination de l'action entre les groupes de la majorité en vue d'asseoir une gouvernance aux séances des questions orales, et d'œuvrer pour renforcer le recours aux questions thématiques traitant de grandes questions ou de grands dossiers pour dégager des discussions politiques approfondies à leur sujet au sein du Parlement.
Autant nous sommes appelés à instaurer une gouvernance pour les questions orales, autant j'appelle messieurs les ministres à poursuivre la créativité dans la formulation de réponses claires dotées des chiffres et des données nécessaires dans un style vulgarisé et direct.
Le rehaussement de la qualité des séances des questions orales pour en faire des séances de discussions politiques, profondes et davantage attrayantes en fera sans doute l'une des entrées principales pour la réhabilitation de l'action politique. De là, elles influeront directement sur le rehaussement de la participation politique et réduiront le taux de non-participation et du je-m'en-foutisme.
Sur un autre plan, je sais que les parlementaires sont continuellement porteurs de dossiers, d'affaires et de préoccupations des citoyens et de leurs revendications collectives. Aussi, j'exhorte les membres du gouvernement à accorder toute l'importance aux questions et dossiers soumis par messieurs les parlementaires à leurs départements en vue de régler les problèmes en suspens et répondre dans la mesure du possible aux demandes des parlementaires liées à la gestion de la chose publique.
Mesdames et messieurs,
Nous poursuivons, aujourd'hui, avec détermination et forte volonté le processus de réformes conduit par S.M. le Roi Mohammed VI, que Dieu le glorifie, et qui vise le raffermissement du choix démocratique, le renforcement de l'édification institutionnelle, la consécration de l'Etat de droit, la garantie des droits de l'Homme, la préservation des libertés publiques, la réhabilitation de la chose politique, la poursuite des grands chantiers et des politiques sectorielles intégrées et la consécration de la vision sociale dans les politiques publiques pour l'édification d'une société solidaire garantissant la pleine citoyenneté et la vie décente.
Notre pays a cumulé d'importants acquis dans le domaine du renforcement et de la consécration du choix démocratique. L'adoption par S.M. le Roi de la normalité démocratique en désignant le Premier ministre parmi les rangs du parti qui a occupé la première place aux élections législatives est à considérer comme un événement-tournant important dans la marche démocratique de notre pays. Cette orientation a donné une nouvelle dynamique à la vie politique et la concurrence entre les partis politiques s'est manifestée dans une perspective démocratique claire et transparente. Nous sommes appelés à valoriser cette expérience, car elle ne constitue pas l'expérience d'un parti déterminé, mais c'est notre expérience à tous, c'est l'expérience du Maroc dans le domaine du renforcement de son édifice démocratique et de la consécration de ses traditions démocratiques, faisant des urnes l'arbitre dans le choix des programmes politiques sur la base desquels sera administrée la chose publique.
Notre pays est engagé avec détermination dans l'édification démocratique, le renforcement de ses institutions constitutionnellement et la consécration de la gouvernance des institutions de l'Etat. Aussi, nous procédons à des réformes institutionnelles profondes, telle la réforme de la Justice conformément aux six domaines de réforme arrêtés par S.M. le Roi Mohammed VI dans le discours de la Révolution du Roi et du Peuple de 2009, à la réforme de l'administration avec modernisation de ses outils de travail et mise en place des outils de l'administration électronique.
Ceci, en plus de grands chantiers structurels qui reformuleront la relation de l'Etat avec le reste des unités territoriales sur une base de complémentarité dans les fonctions et de gestion de proximité, avec en tête le chantier de la régionalisation élargie auquel a appelé S.M. le Roi Mohammed VI, que Dieu l'assiste.
La mise en place par S.M. le Roi d'une Commission royale chargée d'élaborer un concept maroco-marocain de la régionalisation avancée, est une initiative de très grande importance eu égard aux mutations profondes que ce projet créera au niveau de l'application de la décentralisation dans notre pays et compte tenu de ce que cela permettra comme consécration d'une gouvernance nouvelle des structures de l'Etat et de développement régional véritable répondant aux paris économiques et aux besoins sociaux et culturels des citoyens.
Un Maroc nouveau émergera de cette dynamique réformiste d'avant-garde et nous devons être à la hauteur de ces paris politiques déterminants pour la marche de notre pays, par la contribution efficace à l'élaboration des projets de ces réformes conformément aux exigences de la démocratie participative adoptée par le Maroc.
Nous œuvrons ainsi, dans la prochaine étape, au renforcement du choix démocratique du pays par le renforcement de la décentralisation, l'adhésion avec célérité mais sans précipitation au chantier de la régionalisation élargie, la préparation du projet de déconcentration administrative qui reformulera la relation de l'administration centrale avec les administrations décentralisées en reconsidérant le cadre institutionnel et organisationnel de l'administration marocaine et en liant la réforme des structures administratives et le soutien des services déconcentrés avec la répartition des pouvoirs et des ressources humaines entre le centre et l'environnant sur la base de la contractualisation autour des programmes et des objectifs.
En plus du projet de déconcentration administrative, nous sommes appelés à nous pencher sur plusieurs autres réformes accompagnatrices de la régionalisation élargie comme l'amendement de la loi organique des finances et des autres textes juridiques et organiques liés, la formulation du projet de redéploiement des fonctionnaires, la création d'un fonds de solidarité entre les régions… outre d'autres réformes essentielles pour le succès du projet de régionalisation avancée dans notre pays.
Dans le cadre de cet horizon prometteur, il importe de verser, dès maintenant, dans la préparation adéquate des prochaines élections législatives pour éviter de se retrouver sous la pression du temps. Nous devons, de ce fait, procéder à de nombreuses réformes dont l'importance et la nécessité ont été mises en évidence par la pratique. Il s'agit essentiellement de la révision du code électoral, du découpage électoral, de la loi relative aux partis politiques, du traitement du phénomène de la transhumance politique, du renforcement de l'honnêteté à travers la lutte contre l'utilisation de l'argent pour l'achat des consciences lors des élections. Tout ceci pour moraliser le champ électoral, consacrer la gouvernance politique, préserver les acquis et réhabiliter la chose politique afin que le premier vainqueur politique, lors des échéances 2012, soit le Maroc.
Mesdames et messieurs,
Le gouvernement poursuivra, avec toute la détermination recquise, le renforcement de son orientation sociale, de sa politique de réforme et des fondements de la nouvelle charte sociale à laquelle a appelé S.M. le Roi que Dieu l'assiste, et pour laquelle nous œuvrons à asseoir inlassablement pour l'édification d'une société solidaire et équilibrée garantissant la vie décente et les chances de la progression sociale à toutes les citoyennes et tous les citoyens où qu'ils se trouvent à travers le Royaume.
A cette occasion, le gouvernement qui salue le bilan positif et l'impact réel de l'Initiative Nationale pour le Développement Humain quant à l'amélioration de la vie des catégories visées, œuvre à l'arrêt des mesures d'exécution des Hautes Orientations de S.M. le Roi Mohammed VI, que Dieu l'assiste, visant à donner une nouvelle relance à ce chantier royal ouvert en vue d'accélérer la cadence de sa réalisation, d'améliorer l'efficacité de ses programmes, d'assurer la continuité, de favoriser la jonction avec les politiques publiques, les plans communaux de développement et les projets faisant partie des objectifs du millénaire.
En conformité avec la philosophie de ciblage prônée par l'INDH, le gouvernement concentre ses efforts aujourd'hui sur l'équité à l'égard du monde rural et des régions montagneuses dans le cadre de politiques publiques intégrées visant la lutte contre la pauvreté et la précarité, la garantie des services essentiels pour l'amélioration des conditions de vie des citoyens.
En vue de rendre justice aux catégories pauvres et déshéritées, nous avons entamé la réforme de la Caisse de Compensation et procédé au ciblage direct à travers le programme « Tayssir » qui apporte le soutien financier à ces familles conditionné à la scolarisation des enfants, et ce, pour combattre le phénomène de la déperdition scolaire.
De la même manière, nous avons ciblé les catégories souffrant le plus de pauvreté et de précarité à travers l'amélioration de l'accès des citoyens aux soins et l'allègement de ses frais dans le cadre du régime de l'assistance médicale dont nous avons entamé la mise en œuvre au niveau de la région Tadla-Azilal. Il sera généralisé à l'ensemble des régions du Royaume à compter de cette année.
De même que nous avons élaboré le projet d'une nouvelle carte sanitaire pour garantir la justice et l'équité dans l'offre de santé par le biais de la réduction des écarts entre les régions et entre le milieu rural et urbain.
Au niveau de l'habitat, le gouvernement poursuivra l'encouragement de l'habitat social et de l'habitat à faible coût, ainsi que la production de logements propres à la classe moyenne, outre la dotation des familles déshéritées en logement sain dans le cadre du programme de lutte conte les bidonvilles et l'habitat précaire et l'accélération de la cadence de la consécration de villes sans bidonvilles.
Concernant la protection sociale, nous mettrons en place le Fonds de solidarité familiale et élargirons la couverture médicale pour qu'elle englobe d'autres catégories sociales et professionnelles comme les étudiants et les professions libérales, outre l'intérêt à l'égard des personnes âgées et des handicapés.
La politique de ciblage ne pourra être complète sans la réforme du dispositif de l'éducation et de la formation. Nous sommes donc déterminés à accélérer le programme d'urgence de l'Education et la Formation pour améliorer le niveau de l'enseignement public et qualifier l'élément humain à s'intégrer dans le marché du travail et à la dynamique de développement.
En renforcement de cette orientation sociale, le gouvernement a tenu à institutionnaliser le dialogue social. Nous avons fourni des efforts exceptionnels pour l'amélioration du revenu de sorte que le total de ce que nous avons consacré au dialogue social s'élève à 17 milliards de dirhams portant sur l'augmentation des salaires, la réduction de l'impôt sur le revenu, l'augmentation du salaire minimum dans la Fonction Publique de 1560 dirhams à 2450 dirhams par le biais de l'annulation des échelles allant de 1 à 4, l'augmentation des allocations familiales et des pensions minima de retraite, la consécration pour la première fois des allocations familiales dans le secteur agricole, l'élargissement de l'assiette des soins pour les salariés du secteur privé afin qu'ils englobent toutes les maladies, l'augmentation de 20% de la valeur des indemnités accordées aux victimes d'accidents de travail et de maladies professionnelles, en plus d'autres acquis que le temps ne permet pas de détailler.
Ave le même esprit, nous poursuivons le dialogue ave les centrales syndicales dans le cadre de l'institutionnalisation du dialogue social et nous nous penchons sur les dernières retouches relatives à la consécration de l'indemnité de travail dans les parties difficiles et éloignées du monde rural. De même que de grandes étapes ont été franchies dans l'étude et la préparation d'un régime d'indemnisation pour perte d'emploi, en plus de la réforme du régime de retraite et de la révision du régime des salaires.
Mesdames et messieurs,
Le Maroc a pu, grâce à la dynamique des réformes structurelles qui a marqué sa marche durant la dernière décennie, sous la conduite de S.M. le Roi Mohammed VI, que Dieu le glorifie, mettre en place les fondements d'une économie plus dynamique par le biais de laquelle il a pu accéder à une nouvelle phase de développement et à acquérir une immunité qui lui a permis de résister aux chocs internes et externes, d'améliorer les conditions de vie de la population et de réduire la pauvreté de façon notable.
Ainsi, et malgré la crise alimentaire, la crise pétrolière et la crise économique mondiale, le gouvernement a pu faire face à ces crises réalisant un taux de croissance de plus de 5,6 % en 2008 et atteignant les 5,3 % en 2009.
Nous sommes parvenus, durant les deux dernières années, à maîtriser le taux d'inflation qui n'a pas dépassé en 2009 1 %. Ceci a été possible grâce à la mobilisation par le gouvernement de plus de 50 milliards de dirhams, durant 2008 et 2009, destinés au soutien des produits de base en vue de préserver le pouvoir d'achat des citoyens. Ceci, en plus de l'amélioration du revenu dans le cadre du dialogue social.
Le gouvernement poursuit l'accélération de la cadence des grands chantiers de développement et structurants à travers le renforcement de l'investissement public dont l'impact est direct sur l'activité économique, le renforcement de la demande intérieure et la création d'opportunités d'emploi. Grâce à cette dynamique dans l'investissement et les stratégies sectorielles prometteuses, enclenchées par le gouvernement, et grâce à l'INDH, nous avons pu réduire le taux de chômage de 9,6 en 2008 à 9,1 en 2009 dans une conjoncture économique mondiale difficile.
Mesdames et messieurs,
Sur orientations de S.M. le Roi, nous avons lancé une nouvelle génération de réformes selon une vision anticipative et prospective, par l'adoption de stratégies sectorielles prometteuses édificatrices de l'avenir du Maroc à moyen et long termes prônant la diversification des sources de développement, et la réponse aux défis de développement durable et consacrant le droit des générations actuelles et futures à la vie décente dans un environnement sain leur garantissant la sécurité, la santé et la prospérité économique.
Il s'agit du Plan « Maroc Vert » pour la promotion du secteur de l'agriculture et le renforcement de sa productivité, de la stratégie de l'eau qui repose sur une vision globale et intégrée pour l'amélioration de la gestion de la richesse hydrique, du plan « Halieutis » pour la pêche maritime, de la Charte nationale de l'industrie visant la mise en place des fondements d'un secteur industriel fort qui contribue à la création des richesses et d'importantes opportunités d'emploi, de la stratégie énergétique pour réduire la dépendance énergétique, diversifier les sources et préserver l'environnement, de la stratégie « Maroc numérique » pour l'intégration du Maroc à l'économie mondiale du savoir, de la préparation de la « Vision 2020 » du secteur du tourisme, de la poursuite de la dynamisation de la « Vision 2015 » de l'artisanat.
Parallèlement à tous ces grands projets de réformes, le gouvernement accorde un intérêt particulier à l'amélioration de la compétitivité de l'économie nationale par la mise en place de mécanismes de renforcement de l'attractivité et pour faire du Maroc une base d'investissement et d'exportation. Ceci par l'adoption d'une politique incitative des exportations par l'amélioration de l'offre et son adéquation avec les chances offertes au niveau international en vue de faire face à la dégradation de la balance de paiement dont le déficit du compte courant atteint 5% du PIB, particulièrement dans une conjoncture instable qui s'est caractérisée par le recul de la demande extérieure adressée au Maroc. Conformément à cette orientation, a été élaborée la stratégie nationale de développement de compétitivité logistique, présentée devant S.M. le Roi au cours de la semaine dernière. C'est une stratégie qui nous permettra, en dix ans, de gagner une valeur ajoutée de l'ordre de 20 milliards de dirhams.
Pour se doter des conditions et garanties juridiques, institutionnelles et organiques incitant à l'investissement, la commission chargée du climat des affaires poursuivra la dynamisation d'un certain nombre de grands objectifs stratégiques visant la réforme du climat général de l'investissement dans le pays.
Mesdames et messieurs,
Le gouvernement a veillé à la mise en place des soutiens d'une nouvelle gouvernance qui jouera des rôles essentiels dans l'aboutissement des politiques publiques adoptées par le gouvernement et visant l'amélioration de la situation sociale des citoyens, la garantie d'un meilleur positionnement de l'économie nationale pour la période d'après crise et l'amélioration de sa compétitivité et de sa capacité à drainer les investissements et à créer de nouvelles opportunités d'emploi.
Ainsi, nous avons adopté l'approche participative avec toutes les composantes économiques et sociales. Pour ce faire, le gouvernement a mis en place le cadre institutionnel, aussi bien dans le cadre du dialogue social que dans celui de la commission de veille stratégique, pour faire face aux retombées de la crise économique mondiale, ou encore à travers la dynamisation du Conseil économique et social.
Conformément à la logique de la gouvernance de la chose publique, nous sommes passés de la gestion centrale à la gestion spatiale à travers le procédé de contractualisation entre l'Etat et les régions du genre des programmes contractuels qui ont porté sur le Plan Maroc Vert, l'Eau et l'environnement, l'enseignement supérieur, l'économie sociale et solidaire, etc.
Ceci pour soutenir l'éclosion de véritables pôles compétitifs spaciaux et intégrés s'appuyant sur une gouvernance territoriale plus efficiente et mieux harmonieuse aux niveaux local et national en préambule au projet de régionalisation élargie à laquelle a appelé S.M. le Roi Mohammed VI, que Dieu le glorifie.
Au sujet des crises internes et externes, nous avons adopté la gestion anticipatrice et structurelle de ces crises. Entrent dans ce cadre les mesures prises pour faire face à la crise économique mondiale, celles relatives à la gestion des retombées des inondations que notre pays a connues deux années de suite, et ce, conformément à une vision qui dépasse le traitement conjoncturel pour une approche structurelle. Le gouvernement a consacré, en exécution des instructions de S.M. le Roi, 670 millions de dirhams dans le cadre d'un programme d'urgence pour faire face aux retombées des dernières inondations dans certaines zones. Ceci s'ajoute à plus d'un milliard de dirhams consacré l'année dernière. Compte tenu du caractère répétitif et structurel probable des inondations, nous avons déposé un projet de loi relatif aux catastrophes naturelles et nous avons préparé un programme de protection visant l'édification de dizaines de petits et moyens barrages.
La réalisation du développement durable dans notre pays exige la préservation de l'environnement et des ressources naturelles. Aussi, nous avons accordé à la portée environnementale une place de choix dans toutes les politiques publiques et dans tous les plans stratégiques dans lesquels s'engage le gouvernement dans ce qu'on appelle désormais la politique verte.
Sur orientations de SM. le Roi, que Dieu le glorifie, a été donné le camp d'envoi du processus de concertation autour de la
Charte Nationale de l'environnement et par lequel nous souhaitons l'adhésion de tous dans la dynamique de la préservation de l'environnement et de la protection des ressources naturelles.
Mesdames et messieurs,
Notre pays édifie, sous la conduite de Sa Majesté le Roi, que Dieu le glorifie, l'édifice institutionnel, démocratique et de développement avec volonté et sérénité. Nous sommes tous appelés - gouvernement et majorité parlementaire - à mobiliser tous nos efforts pour le succès de cette étape distinguée dans la marche de notre pays au niveau politique, économique et social, notre hantise collective étant l'édification d'un Maroc fort dans le cadre d'une société soudée et solidaire et d'un développement économique durable garantissent la progression sociale et la vie décente à tous les citoyens.
Que Dieu nous guide pour le bien et le développement de notre pays sous la conduite éclairée de SM. le Roi Mohammed VI, que Dieu le glorifie.
« Wa salamou alaikoum oua Rahmatou Allah wa barakatouhou ».
Prenant la parole à leur tour, les chefs des partis ont émis plusieurs remarques et suggestions de nature à affiner davantage l'action gouvernementales et à renforcer la cohésion et la coordination entre les différentes composantes de la majorité tout en relevant que si de réelles avancées ont été enregistrées dans divers domaines et sur divers fronts, beaucoup de choses restent à faire cependant particulièrement au niveau de la concertation entre les partis et les groupes parlementaires de la majorité, de la re-crédibilisation de l'action politique aux yeux des citoyens, de la lutte contre le recours à l'argent lors des élections et la moralisation de la vie publique, du renforcement et de la protection des libertés et de la démocratie dans son ensemble ou de la satisfaction des besoins primordiaux de larges couches de la population au travail, à l'éducation, aux soins… Ils ont tous insisté en outre, chacun à sa manière, sur la nécessité de donner au citoyen une image différente et plus positive du gouvernement, du parlement et des institutions et de l'acte politique en général.
Nous reviendrons sur les interventions des chefs des partis de la majorité dans notre prochaine édition.


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